Editeur : Robert Laffont (collection R)
Date de sortie : 23 novembre 2017
Genres : dystopie, thriller (young adult)

Synopsis

Lancement des chaînes des pionniers dans
3 secondes…
2 secondes…
1 seconde…

Ils peinent à reprendre leurs marques.

Ils sont les rescapés du programme Genesis. Exilés sur Mars, ils ont traversé un désert de solitude. De retour sur Terre, ils sont emportés par un tourbillon de célébrité.

Elle peine à reprendre son souffle.

Obsédée par des questions sans réponse, Léonor refuse les honneurs et les caméras. Le danger planant sur la planète bleue est-il vaincu pour toujours ? Les secrets hantant la planète rouge sont-ils enfouis à jamais ? Et si, d’un bout à l’autre du système solaire, tout pouvait basculer à nouveau ?

Même si l’angoisse mène au bord de l’asphyxie, il est trop tôt pour respirer.

Critique

Changement de thématique

Si la saga Phobos m’intriguait au départ, c’était avant tout pour le voyage qu’elle promettait : un aller simple pour Mars. Et c’est justement ce qui m’a manqué dans ce dernier volet. Revenir sur terre a donc été dur, la magie de cette série étant pour moi cachée dans les étoiles…

Pas de planète rouge, ni de vaisseau spatial donc (ou si peu), mais un retour à la réalité assez abrupt. En fin de compte, ce tome 4 se présente surtout comme une quête d’identité pour notre chère Léonor et une quête de justice pour les autres pionniers confrontés à bien des épreuves. La lutte contre le réchauffement climatique et ses conséquences est également abordée, ce qui n’était pas pour me déplaire.

Victor Dixen a su se tempérer, enfin !

C’est ce que je me suis dit en tournant les pages, les unes après les autres. L’auteur a en effet moins misé sur les rebondissements inattendus – même s’il y en a toujours – comme ce fut le cas pour les volumes précédents. Et heureusement ! J’avais vraiment peur qu’il en fasse trop.

Cependant, sa plume, elle, n’a pas changé et passé ma première déception de quitter Mars, j’ai réussi à entrer dans cette nouvelle histoire sans encombres.

Le tome de trop ? Ou juste trop de pages ?

Je pense que ça n’a échappé à personne, mais ce dernier numéro souffre de longueurs. C’était déjà le cas auparavant – il s’agissait surtout de répétitions d’éléments nécessaires à l’intrigue – mais j’ai trouvé que c’était encore plus accentué ici.

Sans étoiles pour m’éblouir, sans Mars pour éveiller ma curiosité, j’ai eu un peu de mal à suivre les aventures de nos héros et ai senti mon intérêt faiblir au fil des chapitres. Attention, le tout reste très intéressant, mais… on change radicalement de sujet. Et ça m’a moins fait rêver, je l’admets.

Certains personnages se sont complètement révélés

Je pense notamment à Safia, Samson et Elisabeth dont les personnalités se sont davantage renforcées. Et j’ai encore plus apprécié Kelly pour son combat contre la maladie ! Par contre, Harmony et Andrew ont mystérieusement perdu tout leur attrait, ce qui m’a un peu ennuyée, je dois dire. Quant à Léonor, je l’ai trouvée beaucoup trop indécise, changeante même, elle que l’on appelait pourtant la machine à certitudes, au début. Vraiment dommage !

Autre bémol : Serena. Je ne peux en dévoiler plus, car ce serait vous spoiler, mais je n’ai pas vraiment compris son rôle dans ce volet. Certes, jouer les méchantes lui va très bien, mais… Décidément, non, ça ne passe pas avec moi !

Le final que l’on attendait tous

Comme tous les fans de Phobos, j’avais peur de ce que nous réservait la fin, mais je ne suis pas déçue, au contraire ! J’ai littéralement dévoré les 100 dernières pages et ce, même si j’avais deviné certains éléments du dénouement. Bref, une belle conclusion pour cette saga !

Ceci dit, je comprends certains lecteurs lorsqu’ils affirment que cette fin est tirée par les cheveux, parce que c’est vrai. Mais, depuis le départ, le récit repose sur des hypothèses peu probables, alors… pourquoi pas ?

Du même auteur

Phobos (tome 1), Victor Dixen
Phobos (tome 2), Victor Dixen
Phobos (tome 3), Victor Dixen