Editeur : Livre de poche jeunesse
Date de sortie : 21 février 2018
Genre : fantasy politique (young adult)

Synopsis

Mare Barrow a échangé sa liberté contre celle de ses amis. Retenue prisonnière par Maven, l’homme qu’elle aimait autrefois et qui est désormais devenu roi, elle est dans l’incapacité d’utiliser son pouvoir et subit maintes humiliations et mauvais traitements.

Pendant ce temps, la rébellion continue d’étendre son influence, plus que jamais en lutte contre l’oppresseur. Mais, en l’absence de la faiseuse d’éclairs, qui mènera la révolte ?

Critique

Le mauvais caractère de Mare serait-il contagieux ?

Souvenez-vous : dans ma chronique du tome 2, j’adressais quelques reproches à Mare, notamment concernant son habitude de ressasser le passé. Je m’attendais à retrouver ce défaut dans King’s cage, et ce fut le cas. Après tout, il est un peu tard pour changer la personnalité de notre héroïne.

En réalité, le problème se situe ailleurs ; je peux en effet formuler cette même critique envers un autre personnage, dont on découvre le point de vue pour la première fois. Je ne vous dirai pas de qui il s’agit, afin de vous laisser la surprise, néanmoins je déplore cette manie qu’a l’auteure de s’épancher indéfiniment en lieu et place de ses héros. Car, en vérité, Victoria Aveyard en fait des tonnes. À chaque page, elle rappelle le goût âcre de la trahison et promet le poison de la vengeance. Un peu redondant, en somme.

Une nouvelle facette de l’histoire

Comme dit ci-dessus, l’auteure aborde d’autres points de vue, et toujours à la première personne. De ce fait, on découvre les pensées de trois protagonistes différents, en comptant Mare. Et ça, c’est une idée de génie ! L’intrigue trouve ainsi un nouvel élan, ravivant la curiosité du lecteur.

King’s cage nous permet donc de mieux appréhender les enjeux de chaque clan. Tous savent que perdre la guerre n’est pas une option envisageable. Mais en dépit de leurs pouvoirs, ils peuvent faillir, et c’est bien là tout l’attrait de l’histoire.

Un antagoniste entre amour et haine

C’est avec un certain plaisir que j’ai retrouvé Maven. Le vrai Maven, pas celui du premier tome qui se jouait des autres. Et je dois dire qu’il incarne le méchant à la perfection. Certes, il est prêt à tous les sacrifices pour parvenir à ses fins, mais ça ne signifie pas qu’il ne souffre pas de ses actes, qu’il n’est pas humain. La guerre l’a détruit autant que Mare et Cal. Toutefois, si se montrer cruel sert ses intérêts, il n’hésitera pas une seconde. Et, bien sûr, c’est Mare qui en fera les frais…

Dans Red queen, on n’est jamais sûr de rien

En débutant King’s cage, j’avais peur que l’intrigue soit piégée dans un cercle sans fin de souffrances, Mare étant prisonnière de Maven. Mais, en fait, pas du tout. Encore une fois, l’auteure se réinvente pour mieux nous berner.

Des clans se rebellent, de nouvelles alliances se forment. Rien n’est jamais garanti, tout peut s’écrouler d’un instant à l’autre. Bref, vous pouvez me croire, vous n’êtes pas au bout de vos surprises !

Un coup d’éclat en guise de final

Je ne le dirai jamais assez, mais Victoria Aveyard est la reine des rebondissements. Et elle nous a réservé le meilleur pour la fin, encore une fois. Si elle laisse des indices qui nous guident sur la piste de la vérité, elle nous manipule tellement bien qu’on n’y voit que du feu.

Je dois avouer que le final m’a laissée sans voix ! C’est donc avec impatience que j’attends le tome 4, et son dénouement. J’espère simplement qu’il comportera moins de coquilles, car celles-ci étaient nombreuses dans King’s cage

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