Editeur : Casterman
Date de sortie : 19 septembre 2018
Genre : fantastique (young adult)

Synopsis

Stoppe le magicien.
Vole le Livre.
Sauve l’avenir.

De nos jours à New-York : les magiciens vivent terrés dans Manhattan, qu’ils ne peuvent quitter sous peine de mort.

Esta, une magicienne à l’affinité hors-norme, a le don de voyager à travers les époques et de figer le temps. Elle seule peut se rendre en 1902. Là où tout a commencé. Là où le Magicien s’est jeté du haut du pont de Brooklyn avec l’Ars Arcana, le Livre ancien contenant tous les secrets, condamnant la magie a des lendemains sans espoir…

Critique

Une avant-première de choc

Comme beaucoup d’autres lecteurs, j’ai entendu parler de la parution imminente du Dernier Magicien – le 19 septembre en fait, c’est-à-dire demain ! Et directement après avoir lu le synopsis, j’ai ajouté ce livre à ma wishlist. Vous n’imaginez donc pas ma joie quand on m’a offert la possibilité de le recevoir en avant-première.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Casterman pour cet envoi, ce premier volet n’est pas passé loin du coup de coeur !

Entre passé et présent

Ce qui m’a donné envie de plonger dans L’Ars Arcana ? Les voyages dans le temps, bien sûr ! J’aime beaucoup les intrigues basées sur ce concept, en particulier lorsque l’on ne verse pas totalement dans la science-fiction. Et Le Dernier Magicien relève plutôt du fantastique !

Alors, c’est sûr, il est facile de se perdre entre les époques, surtout au début. Toutefois, on finit par s’installer durablement en 1902 aux côtés d’Esta, ce qui permet de prendre ses marques.

Je salue donc le génie de Lisa Maxwell, car elle a dû s’arracher les cheveux pour rendre son histoire cohérente. Le défi est cependant relevé : même si, parfois, on s’empêtre un peu dans les explications, on parvient toujours à rattacher les wagons. Ainsi, en plus de proposer un récit captivant, l’auteure nous emporte avec elle sans la moindre difficulté !

Une voleuse hors pair, un chef de gang déterminé et un magicien aux multiples secrets

Esta, Dolph et Harte : voici les trois protagonistes centraux de ce premier volet. Trois personnalités bien distinctes pour une intrigue explosive !

Vraie tête brûlée, Esta attire les ennuis comme un aimant. C’est d’ailleurs son impulsivité qui ajoute du piment à l’histoire. Néanmoins, elle n’est pas dénuée d’intelligence, et heureusement ! Propulsée à une époque qu’elle ne connaît pas vraiment, elle devra nouer des alliances pour atteindre son objectif, ce qui va nettement compliquer sa tâche…

Dolph, quant à lui, m’a rappelé Kaz de Six of Crows – ma chronique sur cette duologie arrivera très prochainement, c’est promis ! En dépit de son handicap, il s’est démené pour survivre et devenir un chef de gang estimé, craint même. Cela ne l’empêche pas de perdre progressivement contre ses démons intérieurs, raison pour laquelle il a obtenu le titre de personnage favori !

Enfin, n’oublions pas Harte, Magicien de naissance et magicien de métier. C’est donc sur scène qu’il passe le plus clair de son temps, afin de charmer – et de tromper ! – son public.

Mais tromper, il sont tous capables de le faire, croyez-moi. Ils n’ont pas le choix en vérité, des intérêts bien plus grands sont en jeu. Toute la communauté des Magiciens est en effet menacée…

Quelques complications ?

Cette quête pour voler L’Ars Arcana n’est que la partie émergée de l’iceberg. Rapidement, nos héros sont confrontés à d’autres problématiques. En premier lieu, l’Ordre qui souhaite anéantir les Magiciens afin d’être seul détenteur de pouvoirs corrompus. Ensuite, la Barrière, source de mystères, qui contraint les Magiciens à se terrer dans les bas-fonds de New-York. Et c’est sans compter les traîtres qui surgissent là où on ne les attend pas

Vous l’aurez compris, l’intrigue de ce premier numéro recèle bon nombre de surprises. Personnellement, je me suis régalée !

On s’approche de la perfection, mais…

…l’éternelle insatisfaite que je suis a relevé deux ou trois bémols. Car qui dit young adult dit romance, et j’ai trouvé que celle-ci survenait un peu trop vite. On pourrait même parler de coup de foudre, tellement ce fut rapide. De plus, certains passages en lien avec cette romance n’étaient pas forcément utiles.

Quant au dénouement… Je l’ai adoré, sincèrement ! Cependant, les révélations finales auraient, selon moi, mérité que l’on s’y attarde davantage, tant elles m’ont scotchée. Mais là encore, je chipote !

Quoi qu’il en soit, Le Dernier Magicien reste l’une de mes meilleures lectures de l’année. Surtout, ne vous laissez pas décourager par ce beau pavé, on arrive très facilement au bout de ses 650 pages. D’ailleurs, j’en redemande : à quand la sortie du tome 2 ?