Éditeur : Lynks
Date de sortie : 10 janvier 2019
Genre : uchronie (jeunesse)
Synopsis
Romain fuit chaque nuit sa demeure bourgeoise et confortable, pour rejoindre la Cour des Miracles où vivent les anormaux – fous, difformes, obèses, et autres parias parqués là par les Lois de l’Église. Le soir de ses quinze ans, il découvre qu’un terrible complot vise les habitants de la Cour.
Des coupe-gorges de Mouffetard aux ruines de Notre-Dame, il devra compter sur son ami Ambroise, sur Joséphine, Lion et Akou, pour lever le voile sur la conjuration et échapper aux terribles Lames Noires, à la solde de l’archevêque de Paris.
Dans un monde assombri par la peur et l’intolérance, le salut peut-il venir de quelques adolescents en quête d’amour et de liberté ?
Critique
Un auteur à suivre ?
Ayant beaucoup apprécié Que passe l’hiver, je ne pouvais pas passer à côté de la dernière publication de David Bry : Le garçon et la ville qui ne souriait plus. L’auteur était d’ailleurs présent à Trolls et Légendes, ce qui m’a permis de faire dédicacer mon exemplaire :
Je n’ai pas trop tardé à me plonger dans cette uchronie, car j’avais très envie de retrouver la plume magique de David Bry. Et le verdict est sans appel : j’ai adoré ma lecture, tant pour les valeurs que prône ce one-shot que pour ses personnages, terriblement attachants.
Au-delà des apparences
Dans Le garçon et la ville qui ne souriait plus, David Bry a choisi comme cadre la très célèbre Cour des Miracles où vivent difformes, mendiants et autres rebuts de la société parisienne. Il a naturellement pris des libertés avec l’histoire, mais ça n’enlève rien à la qualité du récit. Plonger dans cette ambiance, tour à tour hostile et bienveillante, fut un pur régal !
Comme je l’ai souligné plus haut, le message de tolérance qu’il souhaite faire passer est magnifique, mais également important pour de plus jeunes lecteurs. Et oui, la discrimination existe encore de nos jours, sous bien des formes !
Un héros touchant de naïveté
À seulement 15 ans, Romain est épris d’une liberté qu’on lui refuse : celle d’être lui-même. C’est pour cette raison qu’il se sent attiré par la Cour des Miracles, par ces bannis qui ont fait de leur différence, une force. Il ne m’en a pas fallu davantage pour m’attacher à lui et, surtout, pour comprendre son combat intérieur.
S’il se montre suffisamment crédule au début, il perd rapidement une part de son innocence. De garçon gentillet, il deviendra un homme courageux, déterminé à se battre contre l’injustice, les esprits étriqués et les jugements hâtifs.
Vous l’aurez compris, son évolution est spectaculaire. Personnellement, j’ai aimé assister à ses désillusions, à ses découvertes et, enfin, à son envol.
En ce qui concerne les autres protagonistes, j’avoue qu’ils manquent un peu d’approfondissement, notamment Lion et Akou dont le rôle se limite à celui de suiveur. Toutefois, les creuser davantage aurait sûrement alourdi le récit.
Une intrigue plus complexe qu’il n’y paraît
Comme ce livre s’adresse à un jeune public, j’avais quelques appréhensions quant à la prévisibilité du scénario. Néanmoins, s’il reste accessible aux adolescents, ce dernier repose sur des bases solides et nous emporte dans des aventures palpitantes !
Alors, certes, ce one-shot a un côté très manichéen ; il s’agit tout de même de défendre les opprimés face au pouvoir établi. Cependant, Romain découvrira vite qu’il existe bien des nuances de gris entre blanc et noir…
Un tout petit bémol
Je l’ai déjà dit, j’adore la plume de David Bry, elle est à la fois fluide et immersive. Mais… il y a un hic. Voyez-vous, l’auteur a opté pour de l’argot dans certains de ses dialogues, lorsque les membres de la Cour des Miracles s’expriment. Et si je comprends parfaitement ce choix, je n’y adhère pas. En effet, cela me coupe systématiquement dans ma lecture – ce fut d’ailleurs le cas dans Grish-Mère d’Isabelle Bauthian.
Heureusement, c’est assez anecdotique dans Le garçon et la ville qui ne souriait plus et, au besoin, je pouvais toujours me reporter au lexique en fin de livre. Du coup, il ne me reste qu’une seul interrogation : à quand la prochaine parution de David Bry ?
Du même auteur
Que passe l’hiver, David Bry
La Princesse au visage de nuit, David Bry
Le Chant des Géants, David Bry
30 juillet 2019 at 9 09 36 07367
Ce livre me tentait beaucoup à cause de son auteur ! Mais je n’ai jamais lu de David Bry pour le moment donc je pense que je commencerais par son autre roman Que passe l’hiver 🙂
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30 juillet 2019 at 22 10 11 07117
Ce sont deux livres totalement différents. Que passe l’hiver est plus adulte, plus politique aussi. C’est un huis clos qui mêle parcours initiatique, meurtres et complots. Le garçon et la ville qui ne souriait plus est beaucoup plus jeunesse ; l’action est plus présente, la morale plus prononcée. Puis il n’y a pas de magie ^^ !
Mais j’ai aimé les deux 😉 !
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31 juillet 2019 at 12 12 19 07197
D’accord, merci beaucoup pour ces précisions, je regarderais alors!
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30 juillet 2019 at 12 12 18 07187
N’ayant pas accroché à Que passe l’hiver, je craignais de découvrir ce nouveau David Bry… Mais tu es vraiment convaincante ! Ca donne envie. J’attendrai qu’il soit en poche ou essayerai de le trouver via mon réseau, car les points que tu mets en avant donnent envie !
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30 juillet 2019 at 22 10 14 07147
Je pense que celui-ci pourrait te correspondre. C’est très dynamique (moins contemplatif que Que passe l’hiver, du coup), il n’y a pas trop, trop de personnages et l’auteur transmet un très beau message de tolérance ! Puis le héros est très attachant ! Un récit jeunesse réussi, en somme 😊 !
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31 juillet 2019 at 8 08 40 07407
Ah, ça c’est une bonne chose pour le rythme et le nombre de personnages. 🙂
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30 juillet 2019 at 12 12 58 07587
Je l’ai adoré, en plus la couverture est absolument dingue !
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30 juillet 2019 at 22 10 17 07177
Oui, elle est sublime ! 🙂
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11 août 2019 at 20 08 59 08598
J’avais adoré Que passe l’hiver, je pense lire celui-ci à l’occasion surtout que je ne vois que de bons avis
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12 août 2019 at 13 01 02 08028
Je l’ai même préféré a Que passe l’hiver, même si on ne peut pas comparer les deux livres, ce sont des genres très différents 😉.
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