Éditeur : Castelmore
Date de sortie : 14 août 2019
Genre : fantastique (jeunesse)

Synopsis

Anouk envie le Joli Monde, celui des humains, où les gens sont libres d’aller et venir, et de tomber amoureux. Mais Anouk n’est pas humaine… Elle est née animal et a été transformée en jeune fille par la sorcière Mada Vittora, qui a fait d’elle son esclave.

Lorsque le cadavre de sa maîtresse est découvert dans une mare de sang, Anouk doit fuir avant d’être accusée du crime. La société secrète de magie, la Haute, est déjà à ses trousses, et une course contre la montre s’engage, pour garder apparence humaine. Car si Anouk échoue à prolonger le sortilège qui l’a transformée, elle perdra tout. Mais si elle y parvient, des pouvoirs insoupçonnés pourraient s’ouvrir à elle…

Critique

Quand je me laisse porter par mes envies

Avant de me voir proposer le second volet en service de presse par les éditions Castelmore, je n’avais jamais entendu parler de ce diptyque. Et quand j’ai découvert le synopsis, j’ai aussitôt été séduite. J’ai donc couru l’acheter quelques jours plus tard. Le soir même, je dévorai 150 pages, malgré une fatigue écrasante. Autant vous dire que je ne regrette pas mon choix !

Comme un air de conte de fée… ou presque !

Megan Shepherd utilise des éléments qui nous sont familiers, comme les sorcières et les gobelins, pour créer quelque chose d’unique, de fascinant ! Son univers tient à la fois du glauque et du merveilleux, un mélange que j’adore – ce n’est pas la première fois que je vous le dis.

Chaque chapitre dévoile un nouveau pan de ce monde caché au cœur du nôtre. Les lois qui le régissent nous apparaissent floues au début mais on se les approprie au fil des pages, en même temps que les personnages. Ceux-ci cherchent, en effet, à maîtriser la magie afin de pouvoir conserver forme humaine. Et ce n’est pas une mince affaire !

Mais ces personnages sont-ils vraiment humains ?

Au départ, ils se cantonnent au rôle que leur a donné Madda Vittora, une sorcière aux grands pouvoirs. L’un est chauffeur privé, l’autre tueur à gages. Quant à Anouk, notre héroïne, elle est une servante maladroite qui se sent à l’étroit dans cette maison qu’elle ne peut quitter.

Mais ce n’est que le début. Progressivement, nos protagonistes vont se libérer de leurs chaînes, sortir de leur coquille et montrer tout leur caractère. Et quelle transformation ! Eux qui refoulaient leurs désirs, les voilà pleins d’envies, de sentiments. Alors qu’ils sont sur le point de perdre leur humanité, ils découvrent enfin les joies de l’existence.

Comme des enfants livrés à eux-mêmes, ils font des erreurs, mentent, trichent. Alors, c’est sûr, ils nous agacent parfois au plus haut point. Mais ils sont aussi capables de nous attendrir en faisant preuve de bravoure et de gentillesse. Bref, ils sont complexes. En un mot, humains !

Quant aux antagonistes, je les ai appréciés pour leurs manigances. Leur soif de pouvoir annonce de grandes choses pour la suite.

Quand chaque seconde compte

Si l’histoire débute doucement, c’est pour laisser le temps au lecteur d’assimiler toutes sortes d’informations au sujet de l’univers, des personnages et des enjeux cachés en son sein. Par la suite toutefois, les choses s’accélèrent ! L’intrigue prend des tournants osés, rebondit sur des révélations inattendues, butte sur des subterfuges. 

À un moment, j’ai eu peur qu’elle se perde dans mille et une possibilités, au point que mon intérêt a légèrement faibli. Le récit flirtant constamment avec l’étrange, il a failli basculer dans l’absurdité la plus totale, mais… non ! Megan Shepherd s’est admirablement bien rattrapée et nous offre un final grandiose. Croyez-moi, vous n’êtes pas prêts de vous ennuyer !

Du même auteur

Midnight Beauties (tome 2), Megan Shepherd