Éditeur : Bayard
Date de sortie : 18 septembre 2019
Genre : heroic fantasy (jeunesse)

Synopsis

Un an s’est écoulé depuis qu’Eragon a quitté l’Alagaësia en quête du foyer parfait pour entraîner une nouvelle génération de Dragonniers.

Aujourd’hui, il lutte contre un océan infini de tâches : construire un large refuge pour les dragons, négocier avec les fournisseurs, protéger les œufs des dragons, et s’occuper des Urgals belliqueux et des Elfes hautains. Mais une vision créée par les Eldunarí, des visiteuses inattendues, et une captivante légende urgal vont lui procurer une distraction nécessaire et lui offrir une autre perspective.

Savourez l’imagination incomparable de Christopher Paolini dans ce palpitant recueil d’histoires se déroulant dans le monde du cycle de L’Héritage.

Critique

Une suite après plus de dix ans : bonne ou mauvaise idée ?

Le cycle L’Héritage, s’il n’égale pas à mes yeux Harry Potter, fait partie de ces séries que j’ai dévorées durant mon adolescence et qui ont marqué mon âme de lectrice à l’indélébile. C’est grâce à cette quadrilogie qu’est né mon amour pour les dragons et même si j’ai été un peu déçue par la fin du dernier volet, elle restera toujours très chère à mon cœur.

Alors, quand j’ai su que Christopher Paoloni comptait écrire la suite des aventures d’Eragon et de Saphira, j’étais à la fois ravie et sceptique. Cette suite sera-t-elle vraiment à la hauteur ? Et saurai-je l’apprécier avec un regard d’adulte ? Il me faudra encore patienter pour le savoir !

Mais c’est à cause de ces inquiétudes que je ne me suis pas jetée sur Légendes d’Alagaësia à sa sortie. En vérité, je ne l’ai même pas acheté, puisque j’ai eu la chance de le gagner lors d’un concours organisé par le blog Les instants volés à la vie, que je remercie. Par conséquent, je n’avais plus d’excuse pour reporter mes retrouvailles avec cet univers hors du commun !

Souvenirs, souvenirs

Ne nous voilons pas la face, ce recueil de nouvelles n’est qu’une mise en bouche. Il fait certes 300 pages, mais la police est gigantesque et les débuts ne sont que le résumé de la saga initiale. Pour autant, cela ne m’a pas dérangée, au contraire ! J’ai eu l’impression de revenir dix ans en arrière et de découvrir, pour la première fois, l’histoire de notre dragonnier préféré !

Première nouvelle : La Fourchette

Nous retrouvons Eragon plus d’un an après la fin de L’Héritage, et notre héros se trouve débordé par toutes les tâches qui lui incombent pour reconstruire la caste des dragonniers. Or, même si ça n’a pas l’air passionnant, c’est tout aussi important que la guerre menée contre Galbatorix !

J’ai eu un peu peur de voir mon intérêt retomber, car c’est ce qui s’est produit dans le quatrième tome de la saga ; il faut dire que les 200 dernières pages m’avaient paru longues et inutiles. Toutefois, le format favorise ici un rythme soutenu et ça m’a beaucoup plu. Sans compter mon plaisir de retrouver Eragon, Saphira et les Eldunarí !

En outre, nous renouons avec un autre personnage phare, qui faisait partie de mes préférés. Mais je ne vous en dirai pas davantage afin de ne pas gâcher la surprise.

Quoi qu’il en soit, cette nouvelle me semble être une bonne transition pour la suite !

Deuxième nouvelle : La Sorcière

C’est sûrement la nouvelle la plus intéressante, mais aussi la plus complexe. En effet, Angela, sorcière énigmatique, nous donne accès à ses mémoires. Et je dois dire que c’était proprement fascinant ! De plus, nous y retrouvons l’un des autres personnages emblématiques de la saga, Elva ! Savoir ce que l’une et l’autre sont devenues était captivant.

J’espère que Christopher Paolini leur attribuera un rôle important dans son nouveau cycle.

Troisième nouvelle : Le Dragon

C’est sans aucun doute celle que j’ai le moins appréciée. Pour quelle raison ? Eh bien, que de longueurs ! En effet, dans Le Dragon, un Urgal raconte l’histoire d’une jeune fille de son peuple qui souhaite se venger d’un dragon, ce dernier ayant tué la moitié des habitants de son village. Et cette vengeance, elle va la préparer pendant des années. Encore et encore. En fait, ça n’en finit jamais ! Dès lors, si j’ai aimé les débuts et le dénouement, j’ai eu du mal avec l’entre-deux. Dommage !

Alors, convaincue par ce recueil de nouvelles ?

Étonnamment, oui ! Non seulement, il m’a donné envie de relire toute la série, mais également de découvrir ce que nous réserve Christopher Paolini pour son retour en Alagaësia. J’ai hâte !