Éditeur : Inceptio
Date de sortie : 2 octobre 2020
Genres : thriller fantastique et steampunk

Synopsis

Paris, 1900.

L’Exposition Universelle se prépare, avec elle, le Tout-Paris prend part à la démesure. Provinciaux et badauds s’extasient des progrès scientifiques et techniques, le monde, lui, a l’œil braqué sur « La ville dans la ville ».

Au cœur de la capitale, la communauté surnaturelle évolue parmi les humains. De jour, les Féériques enchantent le Vieux Paris tandis que la nuit, les Maléfiques, prennent part aux dérives des bas-fonds.

Dans cette ambiance survoltée, Octave Cinib est nommé à la Sûreté générale, en qualité d’auxiliaire.

L’inauguration des festivités est le point de départ d’une série de meurtres macabres et d’une enquête fastidieuse pour Octave et son supérieur, Clotaire de Belleville. Au gré de leurs investigations, ils feront des rencontres : scientifiques, sorcières, buveurs, elfes… jusqu’à la jolie danseuse du Moulin Rouge ; alors ils comprendront que la frontière entre le bien et le mal est fine et que les apparences sont souvent trompeuses…

Critique

Mon tout premier roman Inceptionnel

Bien que je suive les éditions Inceptio sur les réseaux sociaux depuis un moment, je n’avais pas encore eu l’occasion de découvrir un de leurs titres. C’est désormais chose faite grâce à Camille Salomon qui m’a gentiment proposé son roman Symbiose en service de presse. Un grand merci à elle, ainsi qu’à la maison d’édition pour l’envoi !

En dépit d’une lecture en demi-teinte, je compte bien me pencher à nouveau sur les parutions de la maison d’édition, car je pense que ce one-shot n’était pas fait pour moi, tout simplement. En vérité, mes attentes n’ont pas été comblées. Laissez-moi vous expliquer cela plus en détail…

Un thriller fantastique, vraiment ?

Il est vrai que l’aspect fantastique est bien représenté. On pourrait même parler d’urban fantasy, puisque le Paris que nous présente l’auteure regorge de créatures en tous genres, bonnes ou mauvaises… voire les deux à la fois ! Ainsi, Féériques et Maléfiques côtoient quotidiennement les humains. Mais si les premiers sont relativement acceptés au sein de la société, ce n’est pas vraiment le cas des seconds qui souffrent de préjugés liés à leur nature. Je ne vous en dirai pas plus, mais sachez que cette partie de l’histoire est une belle réussite, accentuée par la plume délicate de Camille Salomon. J’ai adoré me balader dans ce Paris fantasmé des années 1900 afin d’en apprendre plus au sujet des fées, des sorcières, des vampires et bien d’autres encore !

Quant au steampunk, il apparaît par petites touches, mais ce n’était pas pour me déplaire. Certes, j’en aurais voulu davantage, néanmoins cela n’a pas terni mon plaisir de lecture.

En revanche, malgré un prologue très alléchant, j’émets un doute concernant le côté thriller. Le synopsis promet pourtant une enquête fastidieuse et donc, à mon sens, une bonne dose de suspense. Or, il n’y en a pas, puisque Camille Salomon nous offre les deux points de vue : celui des investigateurs et celui des antagonistes. Très vite, nous sommes informés du complot qui se cache derrière la série de meurtres à l’origine du récit. Alors, certes, il s’agit là d’un parti pris, et je le respecte. Seulement, il ne me convient pas.

Des rebondissements de toutes parts

Même si l’enquête passe vite au second plan, Symbiose est un formidable condensé d’action. Autrement dit, on ne s’ennuie pas ! Quoique… L’intrigue semble partir dans tous les sens et ce, en dépit d’un fil rouge présent tout au long du livre. Peut-être le rythme était-il trop soutenu ? En fait, j’ai trouvé que l’auteure ne prenait pas le temps de poser les bases de son histoire, ce qui m’a empêchée d’apprécier les différents points de vue et les nombreuses sous-intrigues, notamment celle de la sorcière, probablement la plus intéressante d’entre toutes !

En outre, et c’est probablement le plus agaçant, le héros semble obtenir des réponses très facilement, se hissant bien trop vite au rang de fin détective.

Le comportement incohérent des personnages, le cœur du problème

C’est le point qui fâche, selon moi. En effet, il m’était impossible de les comprendre et, par conséquent, de m’attacher à eux. Pour étayer mon propos, je vais d’ailleurs vous offrir quelques exemples, mais si vous ne souhaitez pas connaître certains détails de l’histoire, n’hésitez pas à passer au point suivant.

Commençons par Octave. Au début de l’histoire, il est un simple auxiliaire de Sûreté un brin timide, mais prometteur. Très vite cependant, il gagne en assurance, s’oppose à son supérieur, prend ses propres décisions et devient ce héros que l’on attendait. Le hic ? Sa transformation est bien trop soudaine pour être crédible. Et c’est sans compter sa fâcheuse tendance à s’amouracher des belles femmes, alors qu’il n’a, semble-t-il, jamais porté grand intérêt à la gent féminine. 

Quant à la sorcière, l’auteure ne cesse de rappeler sa toute puissance alors que, dans les faits, on l’utilise comme simple main-d’œuvre. 

Je pourrais également citer le chef de la Sûreté ; d’abord lubrique et coléreux, il fait ensuite preuve de délicatesse envers son auxiliaire et lui accorde toute sa confiance afin de boucler l’enquête. Bref, cela ne m’a pas paru très cohérent. Or, il s’agit là d’un problème que j’ai rencontré avec la majorité des personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires…

Un dénouement brouillon

À un moment donné – j’ignore quand exactement -, j’ai perdu le fil de l’intrigue. Je ne parvenais plus à identifier les motivations des personnages, ni à démêler leurs manigances, d’autant plus que certains ne révèlent leur vrai visage qu’à la toute fin. Dès lors, le récit a pris une direction qui m’a semblé nébuleuse. Résultat : mon intérêt pour le grand final a progressivement diminué. Je peux toutefois affirmer que ce dernier était un peu trop brutal