Éditeur : Bragelonne / Castelmore (collection BigBang)
Date de sortie : 7 juillet 2021
Genres : fantasy politiquesteampunk (young adult)

Synopsis

La jeune Yukiko fait partie des chasseurs du shõgun. Un maître cruel, qui règne sur un empire malade et vicié par la pollution des machines.

Lorsqu’il leur donne l’ordre de capturer un arashitora, un tigre de tonnerre, créature légendaire qu’on dit disparue, c’est presque un arrêt de mort. Car quiconque déçoit le shõgun y perd la vie. 

Yukiko accomplira l’impossible… mais s’égarera dans la dernière forêt sauvage des îles de Shima, avec pour seule compagnie un tigre de tonnerre mutilé et furieux. 

Saura-t-elle dénouer les fils qui la lient mystérieusement à cette bête extraordinaire ? Et se pourrait-il qu’elle soit la mythique danseuse d’orage, l’ultime espoir de son peuple ?

Critique

Une réédition à ne pas manquer

Ayant adoré le premier tome de la saga Illuminae co-écrite par Jay Kristoff, c’est les yeux fermés que j’ai accepté de lire Stormdancer en service de presse. J’ai même demandé les volets suivants avant d’avoir reçu celui-ci ! Je remercie donc la maison d’édition pour cette opportunité.

Pour info, la trilogie La Guerre du Lotus sera rééditée au complet dans la collection BigBang des éditions Castelmore (groupe Bragelonne). Pour l’occasion, le premier volet est disponible au prix de 10 € seulement !

Rentrer dans ce récit ne fut pas si facile

Qu’on se le dise : je n’ai pas lu nombre de romans s’inspirant du folklore japonais. Heureusement, il y en a eu quelques-uns (Les Noces de la Renarde de Floriane Soulas et Mortal Song de Megan Crewe), car Stormdancer ne s’embarrasse pas d’explications. Au contraire, le texte contient mille et un termes propres à la culture nippone et il est difficile de s’y retrouver lorsque celle-ci ne nous est pas familière.

Rassurez-vous, tout de même : un glossaire est présent à la fin du livre, offrant toutes les indications nécessaires. Le hic ? Eh bien, j’avais tendance à m’interrompre toutes les deux minutes pour m’y référer. J’ai donc fini par me lasser de ce système !

Bref, pendant environ 100 pages, j’ai peiné, peiné et peiné pour m’y retrouver. Et puis, j’ai fini par dépasser ce léger problème de compréhension. En fait, le sens des mots que je ne connaissais pas a fini par m’apparaître grâce au contexte dans lequel ils s’inscrivaient. Certes, je n’en saisissais pas toutes les subtilités, mais tant pis !

Un univers d’inspiration japonaise, mais pas seulement

Dans La Guerre du Lotus, Jay Kristoff dépeint un monde à l’agonie. Parce que l’économie l’exige, le lotus doit fleurir. Mais à quel prix ? Les terres sont polluées, l’air vicié, et déjà la vie disparaît ! Bientôt, la machine sera partout, qu’importe les dégâts qu’elle occasionne.

Quant aux hommes, ils souffrent plus que de raison, meurent de faim ou sont réduits en esclavage. Seule une poignée d’entre eux profitent du système, uniquement parce qu’ils sont bien nés.

Autant de problématiques qui font écho à notre propre histoire !

Un vrai roman young adult

La trilogie est initialement parue dans la collection adulte des éditions Bragelonne. Cette réédition est néanmoins labellisée YA et je trouve que cela lui correspond mieux. Pourquoi ? Eh bien, parce que l’on retrouve tous les codes du genre, particulièrement celui de la jeune héroïne dont l’enfance est marquée par des drames familiaux. Ah, et l’éternelle romance apparaît également dans le tableau. Par chance, Jay Kristoff a su la détourner des sempiternelles jérémiades amoureuses.

Pour être totalement honnête, j’ai eu peur de m’ennuyer au début. En effet, le scénario n’est pas exempt de facilités, notamment dans la première moitié du roman. J’ai ainsi deviné plusieurs éléments-clefs de l’intrigue, repéré des raccourcis malvenus (exemple : les liens que Yukiko tisse trop rapidement avec Buruu) et relevé quelques clichés. Cependant, l’auteur est parvenu à s’éloigner des lieux communs pour étoffer son histoire et mieux surprendre son lecteur.

Alors, si j’ai anticipé un certain nombre de révélations, d’autres m’ont réellement étonnée ! Plus je tournais les pages, plus l’intrigue gagnait en complexité et donc en imprévisibilité. Et puis, n’oublions pas que j’ai un faible pour la fantasy politique et, sur ce point, j’ai été plus que servie. Complots, trahisons et rébellion pour tenter de renverser un homme capricieux qui n’a jamais mérité son titre : tout ce que j’aime !

Au sujet des personnages

Yukiko ne vole pas son rôle d’héroïne dans cette histoire. Bien qu’elle semble un peu jeune pour réaliser autant d’exploits, c’est bien elle qui partira à la chasse de l’arashitora au péril de sa vie ! Alors, bien sûr, c’est une forte tête et j’ai parfois eu envie de la secouer, mais j’ai apprécié la voir grandir, comprendre le monde et s’épanouir en dépit de l’adversité.

L’arashitora m’a également plu, mais ce n’est pas très étonnant ; j’aime un peu trop les créatures légendaires. Bon, ce n’est pas un dragon, mais tout de même ! Quant à Yoritomo, le shõgun tout-puissant, eh bien il incarne à merveille l’antagoniste que l’on adore détester.

Une belle brochette de personnages attachants que j’ai pris plaisir à suivre !

En deuxième moitié, on ne m’arrêtait plus !

D’une intrigue presque convenue, Jay Kristoff est passé à un scénario captivant qui m’a emportée de bout en bout. Machinations politiques, combats désespérés et manœuvres de dernière minute : la recette est explosive ! De plus, l’auteur n’épargne pas ses personnages. Entre décès et trahisons, ils doivent surmonter maintes épreuves pour atteindre leur but !

Bref, j’ai dévoré la deuxième partie du roman très rapidement. Et j’ai hâte de pouvoir me plonger dans la suite !

Autres livres de Jay Kristoff

La Guerre du Lotus, tome 2 : Kinslayer
La Guerre du Lotus, tome 3 : Endsinger, Jay Kristoff

Illuminae, tome 1 : Dossier Alexander, Amie Kaufman & Jay Kristoff
Illuminae, tome 2 : Dossier Gemina, Amie Kaufman & Jay Kristoff
Illuminae, tome 3 : Dossier Obsidio, Amie Kaufman & Jay Kristoff