Éditeur : Bragelonne
Date de sortie : 14 février 2024
Genre : fantasy, aventures 

Synopsis

Certaines vérités sont enfouies pour de bonnes raisons.

Il est des endroits dans le monde dont on ne saurait dire qu’ils accueillent des enfants tant les environs sont lugubres et les lieux austères. Tel est l’orphelinat des Sœurs Aniel. Hélène y vit dans une minuscule chambre et n’en sort que la nuit. Atteinte de la maladie de la Belle au Bois dormant, qui peut à tout moment l’emporter dans un sommeil infini, comme sa mère avant elle, elle a juré de ne plus dormir.

Il n’existe aucun traitement à cette forme de narcolepsie. Et pourtant, une étrange infirmière promet la guérison à Hélène et l’entraîne dans son sillage, vers un hôpital et un monde-serre aux ressources inexplicables, enchâssé dans une forêt cachée tel un bijou brillant dans un écrin vert. Des ressources qui attiseraient toutes les convoitises, si elles venaient à être révélées. En particulier celles des laboratoires d’Arès Varkoda, inflexible héritier connu pour s’arroger des brevets au prix de la destruction de la nature, et au mépris de la vie humaine.

Ce monde-serre pourrait offrir un avenir à Hélène, et un rôle à sa mesure dans le combat fantastique qui s’annonce.

Car les forces ancestrales bientôt réveillées par Hélène et Arès dépassent l’entendement, et l’équilibre fragile entre nature et humanité est en péril.

Avis lecture

Alerte : OVNI littéraire en vue

Vous pouvez vous en rendre compte à la lecture du synopsis : Arborescentes n’est pas une histoire comme les autres. À la frontière des genres, elle emprunte autant au thriller d’espionnage qu’au merveilleux, tout en s’aventurant du côté de la fantasy. Quel genre l’emporte vraiment sur l’autre ? Je ne saurais le dire ! D’ailleurs, catégoriser ce roman sur le blog n’a pas été une mince affaire (et je ne suis toujours pas sûre de mon choix…).

Mais avant d’aller plus loin dans cette chronique, je tiens à remercier Frédéric Dupuy pour sa proposition de service de presse et pour sa confiance. Bien que cette expérience de lecture ne fut pas une totale réussite, je reconnais qu’il s’agit d’un roman atypique qui mérite de trouver son public.

Une lecture en dents de scie

Mon intérêt pour l’intrigue dépendait en grande partie du point de vue proposé. J’ai adhéré sans réserve à celui de Moïra, une botaniste entraînée malgré elle dans des recherches qui pourraient changer la face du monde. Ses actions et ses découvertes m’ont captivée dès le départ, tout comme sa relation tumultueuse avec Arès Varkoda.

Malheureusement, on ne peut pas en dire autant d’Hélène, une fillette de 11 ans qui ne ressemble à aucune autre. Petite, laide, avec un ventre rebondi, elle est à l’opposé de tous les clichés, ce qui n’était pas pour me déplaire. Le hic ? Son quotidien, prédominant dans l’histoire, m’a rapidement lassée !

Une fois dépassé les débuts pourtant, j’espérais qu’elle vivrait d’autres aventures que celles d’une orpheline qui refuse de dormir la nuit et, en un sens, ce fut le cas. Sa vie change du tout au tout ! Cependant, cela n’a pas suffi ; au lieu de m’attendrir, son côté tête brûlée et sa fâcheuse tendance à changer d’avis comme de chemise m’ont fait grincer des dents. Elle rejette par exemple le monde-serre avant de décider de vouloir y rester le plus longtemps possible, sans raison particulière.

D’ailleurs, ce monde-serre n’a pas réussi à combler mes attentes en matière de système de magie…

La magie, parlons-en !

Élément-clé du récit, elle n’a aucune limite si ce n’est celles de l’imagination elle-même. Aïe ! Vous l’ignorez peut-être, mais je suis une fan inconditionnelle des systèmes de magie qui permettent certes de faire de grandes choses, mais en respectant des règles précises (à la Brandon Sanderson, par exemple). Or, Arborescentes, c’est tout le contraire !

De même, je n’ai pas apprécié le monde féerique qui va de pair avec cette magie aussi innée qu’absolue. Comme l’ont si bien souligné d’autres lecteurs, il a un petit côté Alice au pays des merveilles, un classique auquel je suis toujours restée insensible.

J’ai pourtant persévéré jusqu’au bout

Pourquoi ? Eh bien, parce que je n’aime pas abandonner une lecture, surtout lorsqu’elle a autant de potentiel. Objectivement, l’intrigue promet de multiples rebondissements qui s’étaleront, je pense, tout au long des quatre tomes prévus. Il y a tant de mystères à creuser, tant d’énigmes à résoudre ! 

Toutefois, en dépit du final qui débouche sur de plus grandes perspectives encore que les débuts du roman, j’ai décidé de ne pas poursuivre la saga. Il est clair que celle-ci, de par son côté absurde, sa magie sans limites et son héroïne agaçante, n’est pas faite pour moi.