Éditeur : Lumen
Date de sortie : 4 avril 2019
Genre : steampunk (jeunesse)

Synopsis

« Je sais à présent que j’ai un cœur, parce qu’il est brisé… »

Christopher a beau être orphelin, il fait l’envie de tous ses amis… des amis bien particuliers, puisque ce sont des robots ! C’est que, contrairement à eux, il est ce qu’on appelle un Authentique : un être humain doté d’une âme, une vraie. Apprenti auprès d’un inventeur malhonnête, Absalom, le garçon observe avec consternation les manigances de son mentor, et passe ses soirées à enchanter ses camarades de métal avec les rares souvenirs qui lui restent d’avant – avant l’incendie qui lui a enlevé ses parents. Malheureusement, l’escroc se double d’un menteur… Absalom dissimule depuis des années un étonnant secret !

Quand la vérité éclate par une froide journée enneigée, le destin de Christopher est bouleversé à jamais. Enlevé par de parfaits inconnus, il part – enfin – à la découverte de lui-même. Mais c’est sans compter sur ses compagnons, qui ne l’entendent pas de cette oreille. Parmi eux, Lapoigne, un géant mécanique muet, Manda, petite fille perdue dans un monde qu’elle ne comprend pas, ou encore Rob, qu’Absalom n’a jamais vraiment terminé. Bien décidée à rattraper Christopher, la joyeuse bande se lance à sa poursuite sur les routes à bord d’une camionnette dérobée à leur créateur…

Critique

Un beau cadeau d’anniversaire

En juin dernier, ma collègue – que je remercie au passage ! – a eu la gentillesse de m’offrir un cadeau pour mon anniversaire. Et devinez ce qu’elle a choisi ? Dans le mille, un livre ! Mais pas n’importe lequel, puisqu’elle a opté pour l’une des dernières parutions des éditions Lumen, qui me faisait très envie.

Maintenant que je l’ai terminé, je peux vous assurer qu’elle a eu du flair ; Les orphelins de métal est un one-shot jeunesse qui mélange habilement steampunk et uchronie. L’auteur a en effet revisité l’histoire d’Angleterre afin d’y intégrer la présence de robots pleins de charme…

Parlons-en de ces robots !

Ce sont des personnages à part entière et les héros de cette histoire ! J’avoue avoir eu un peu de mal à retenir leurs particularités physiques, car Pàdraig Kenny nous les décrit tous à la suite en début de livre, ce qui fait beaucoup d’informations à assimiler. Heureusement, la couverture illustre à merveille cette joyeuse troupe, il me suffisait donc de la regarder pour me rappeler leur apparence.

J’ai ensuite appris à les connaître, à les apprécier surtout. Certes, ils sont naïfs, voire même un peu bêtes parfois – ce sont comme des enfants, après tout ! -, mais leur courage et la force de leur amitié en font des personnages terriblement attachants. J’ai adoré les suivre dans leurs péripéties, ressentir leurs peines et leurs joies.

Seul bémol : j’ai encore une fois trouvé l’antagoniste un peu trop machiavélique. Néanmoins, je remarque qu’il s’agit d’un phénomène récurrent en jeunesse. À croire que les ados aiment les savants fous !

Des rebondissements à point nommé

N’ayant pas lu l’entièreté du synopsis – ils sont toujours trop révélateurs chez les éditions Lumen, méfiez-vous ! -, j’ignorais la direction que l’intrigue allait emprunter. Et quelle surprise ! D’un côté, nous suivons les recherches de nos amis robots, déterminés à sauver Christopher, un Authentique garçon. Et de l’autre, nous retrouvons celui-ci alors qu’il est détenu par des ravisseurs peu communs. L’action est ainsi contrebalancée par des moments plus posés, mais riches en révélations !

En bref, l’équilibre parfait pour ce genre de récitsHonnêtement, j’ai été étonnée de constater avec quelle frénésie je poursuivais ma lecture, allant de rebondissement en rebondissement.

Un livre tout public ?

Les orphelins de métal s’adresse en priorité à des enfants (à partir de 9 ans). Je m’attendais donc à une histoire toute mignonne, mais ce livre est bien plus que ça ! Des thématiques très sérieuses, comme la notion d’humanité, la conscience de soi-même ou encore la mort, sont abordées avec justesse et simplicité. Ainsi, Pàdraig Kenny ne prend pas ses jeunes lecteurs pour des idiots. Mieux encore, il propose différents niveaux de lecture selon la maturité de chacun. Personnellement, j’ai trouvé ce one-shot assez dur par certains côtés. Pourtant, les scènes qui m’ont interpellée, les actes qui m’ont paru difficiles ne choqueront personne, car ils sont traités avec intelligence et racontés avec finesse.

Alors, bien sûr, l’auteur se sert aussi de la technologie pour justifier certaines choses de façon à ne pas rentrer dans des explications trop complexes, mais cela n’enlève rien à l’authenticité du récit. Encore une fois, il est parvenu à trouver le juste milieu !