Éditeur : Bookmark
Date de sortie : 26 janvier 2022
Genres : fantasy politique, romance (romantasy)

Synopsis

Négocier ou courber l’échine.
Se battre ou périr.
Au jeu du pouvoir, seuls les plus habiles s’en sortent.

La princesse Eugénie a été éduquée dans l’ombre de ses aînés, condamnée à un futur sans éclat.

Mais lorsque leur voisin menace son royaume et qu’elle est envoyée dans le Kaezar de Sibérion pour y rencontrer leur souverain, aussi impitoyable et glacial que le pays qu’il dirige, Eugénie se retrouve propulsée sur la scène politique internationale.

Devenue émissaire pour son île, elle va devoir se plier aux revendications de son hôte tout en essayant de rester en vie. Car, dans l’ombre, les complots et les jalousies se multiplient.

Mais quand sa main est exigée comme garantie, les dés sont jetés…

Si elle compte survivre et épauler son intraitable époux, Eugénie n’a d’autre choix que de s’endurcir…

Avis lecture

Vous ai-je déjà dit que j’aimais les intrigues de cour ?

Un million de fois, sans doute ! Tant pis, je le dirai une fois de plus afin de vous présenter l’un de mes derniers coups de cœur : le premier tome de la trilogie Le Royaume du Nord. Catégorisé en romantasy, ce dernier mêle habilement machinations politiques, secrets de famille et douce romance pour un moment de lecture qui m’a littéralement conquise.

En toute honnêteté, Virginie Decamps ne réinvente pas les codes du genre, mais les manie avec suffisamment de talent pour rendre son intrigue addictive. Si, toutefois, ce n’est pas votre tasse de thé, vous risquez fort d’être déçu, alors je vous conseille de passer votre chemin.

Dans le cas contraire… Vous êtes au bon endroit ! Attention, cependant : je trouve que le synopsis en dit un peu trop, alors si ma chronique suffit à vous convaincre, ne lisez pas les deux dernières lignes.

Entre machinations politiques et mystère familial

Même si j’ai un faible pour les histoires de fantasy complexes, il est parfois agréable de se repérer sans trop de difficultés dans une intrigue palpitante. C’est justement ce que propose Virginie Decamps dans La Princesse étrangère. Certes, les enjeux politiques sont de taille, pourtant je n’ai pas été perdue une seule seconde parmi les manigances des uns et des autres, probablement parce que l’héroïne elle-même navigue à vue.

En dépit de son intelligence vive, Eugénie n’avance qu’à petits pas prudents dans ce méli-mélo de complots. Elle n’est pas à l’abri d’erreurs et d’incompréhensions qui peuvent lui coûter cher, raison pour laquelle je me suis attachée à elle.

Les autres personnages ne sont pas en reste, bien sûr. D’une plume très agréable, l’auteure prend le temps de les creuser au fil des pages et, surtout, de les positionner sur l’échiquier du pouvoir. Or, celui-ci peut se transformer très rapidement sans l’ombre d’un avertissement …

À ces manigances vient s’ajouter un mystère familial entourant la mort du premier héritier, le frère de l’actuel Kaezar de Sibérion. Et j’ai hâte d’en savoir plus !

Une romance qui a naturellement trouvé sa place

Si j’apprécie peu les romances à l’eau de rose, ce n’est pas le cas des mariages arrangés qui trouvent une issue plus ou moins heureuse, à plus forte raison lorsqu’elle sort des sentiers battus. C’est justement le choix qu’a fait Virginie Decamps pour ce premier opus.

Ainsi, pas de coup de foudre incroyable entre deux personnes que tout oppose, mais une affection sincère qui prend doucement de l’ampleur. Jusqu’où ira-t-elle ? Je ne vous le dirai pas !

Sachez néanmoins que j’ai adhéré à cette romance, pas simplement parce qu’elle m’a paru belle, mais aussi cohérente, crédible et parfaitement construite. Certes, j’ai parfois levé les yeux au ciel face à la naïveté de l’héroïne, mais celle-ci découvrant ses premiers émois, elle ne peut deviner quels sont les bons choix du premier coup.

Enfin, Virginie Decamps décrit l’intimité de ses personnages avec beaucoup de finesse, à l’opposé de ce que l’on trouve par exemple dans La saga d’Auren où les scènes de sexe sont explicites. Les amateurs de romantisme ne pourront que souligner son talent !

Mais quel final !

L’auteure a prouvé maintes fois au cours de son récit qu’elle en maîtrisait le rythme, mais cela est d’autant plus vrai lors du dénouement de ce premier volet. Je ne peux évidemment trop vous en dévoiler, mais sachez que j’ai hâte de découvrir le devenir du Kaezar pour tout un tas de raisons. De même, j’ai hâte de percer les mystères qui entourent sa famille. C’est pourquoi je n’ai pas hésité à acquérir les deux derniers opus de la saga.

Alors… Affaire à suivre en 2024 !