Éditeur : Chat Noir
Date de sortie : 6 octobre 2021
Genre : fantastique

Synopsis

Il y a des obsessions qui conduisent au malheur.

Lorsque Violette emménage avec son mari et leurs quatre enfants dans le vieux manoir abandonné dont elle a toujours rêvé, les portes d’une nouvelle vie idyllique s’ouvrent à eux.

Mais quels secrets cache celle qui reste close ?

Tour à tour, les six membres de la famille font l’expérience d’événements inexpliqués. Des perceptions étranges, des troubles du comportement anormaux, des pertes de mémoire troublantes… L’écho d’un passé prégnant résonne encore entre ces murs. De quoi ont-ils vraiment été le témoin ? De quoi le seront-ils ?

Alors que s’élèvent les brumes vermeilles aux abords de la bâtisse, la survie devient leur seule option. Pour cela, il leur faudra percer les mystères qui se terrent à l’ombre du manoir.

Avis lecture

Halloween… à Noël ?

Pas tout à fait, mais presque ! En fait, cela fait déjà plusieurs semaines que je me suis plongée dans le premier tome de À l’ombre du manoir, mais comme je suis toujours en retard…

Bref, voici donc une lecture creepy que j’ai trouvée très sympathique. Elle réunit tous les ingrédients qui font pour moi le succès du genre : un manoir hanté dont l’influence signera probablement la perte de ses habitants, des héros qui glissent doucement vers la folie et, surtout, de sombres mystères. D’ailleurs, que se cache-t-il derrière cette porte que nul ne parvient à ouvrir ? J’ai hâte de le découvrir !

Mais revenons un peu en arrière…

Un vrai roman d’ambiance

Dans la première moitié du livre, l’intrigue paraît presque secondaire tant Lizzie Felton accorde un soin particulier à l’atmosphère qui s’en dégage. Sinistre, malgré quelques rayons de soleil bienvenus. Oppressante également, car les personnages ont beau se débattre, ils n’arrivent à rien.

Et ce qui fait le charme de cette première partie, c’est sans conteste la plume extrêmement fluide, presque musicale. Véritablement, je suis tombée sous le charme du style mêlant gothisme et poésie !

Attention, l’ambiance ne fait pas tout

Je n’ai pas de vrais reproches à formuler, toutefois je dois avouer que j’ai ressenti quelques longueurs au début du roman. Comme l’auteure jongle avec pas moins de six héros, l’histoire avance à petits pas et il m’est arrivé de m’impatienter.

Les Brumes vermeilles est donc un premier tome introductif qui pose les bases d’une intrigue mystérieuse, mais sans jamais en révéler grand-chose. Bon, je l’admets, j’ai fini par tomber dans ses filets, néanmoins j’aurais préféré que cela arrive un peu plus tôt dans le récit.

Une belle palette de personnages

Comme Lizzie Felton prend son temps pour creuser leur personnalité, il est facile de les identifier, voire même de s’y attacher. Le choix est large entre la mère dépressive convaincue que son mari la trompe, le mari en question qui préfère passer plus de temps au travail qu’à la maison et leurs quatre enfants qui voient leur quotidien se changer en cauchemar.

Octave, le fêtard qui tente d’oublier son amour pour la belle Lili dans des soirées arrosées. Blues, sa sœur jumelle, qui ne vit que pour les études mais dont les angoisses grandissantes l’empêchent de s’épanouir. Enfin, Jazz, Salsa et leurs rêves d’enfants qui volent en éclats à cause du manoir aux deux visages.

Autant de personnages dont l’avenir incertain ne peut qu’inquiéter le lecteur. Personnellement, j’ai une petite préférence pour Octave, ce que j’ai eu du mal à m’expliquer car, d’habitude, les fêtards, ce n’est pas vraiment mon truc. Mais… son désir de vivre en dépit des malheurs de sa famille a su me toucher !

La suite (et fin) se trouve dans ma PAL

Je ne l’ai pas précisé, mais il s’agit d’un diptyque, donc les réponses à toutes mes questions devraient en principe se trouver dans le second volet. C’est pourquoi j’ai l’intention d’aller jusqu’au bout de cette histoire malgré mes réticences du début.

En fait, j’avais besoin que l’intrigue prenne davantage de consistance et, heureusement, ce fut le cas, notamment grâce à l’histoire du manoir lui-même que Lizzie Felton nous raconte à travers des sauts dans le passé.

Bref, je sens que la clef de tous ses mystères n’est plus très loin !