Editeur : Terre de Brume
Date de sortie : 25 septembre 2014
Genre : post-apocalyptique

Synopsis

Depuis que sa famille et ses amis ont été décimés par un virus mortel, la jeune Casca mène une existence solitaire dans la station souterraine qui l’a vue naître. Son quotidien est rythmé par les réparations des machines qui la maintiennent en vie. Mais une fillette ne peut entretenir seule un immense abri prévu pour accueillir des centaines d’habitants. Les unes après les autres, les machines finissent par tomber en panne. Le jour où le système de survie lâche à son tour, Casca n’a plus le choix : elle doit abandonner la station…

Le problème, c’est qu’en surface le monde n’est plus qu’un désert aride depuis que les pluies de bombes nucléaires ont rasé les villes et irradié les sols. Du moins, c’est ce qu’on a toujours raconté à Casca qui va découvrir, à son grand étonnement, que l’Homme est capable de s’adapter, d’évoluer… mais surtout de régresser.

Critique

Un récit effrayant de réalisme

Je crois que c’est la plus grande qualité de ce one-shot. Par moments, j’avais l’impression de découvrir l’avenir de notre monde, de voir la bêtise de l’homme le mener jusqu’à sa presque destruction. Sur ce point, je dis donc bravo à l’auteur, car il a réussi à me faire froid dans le dos, tant j’ai cru à ce qu’il racontait. Durant ma lecture, j’ai vu des millions – des milliards ! – de morts et, malgré cela, un espoir de sauver l’humanité de ses propres erreurs.

Je n’ai qu’un seul reproche à ce sujet : il me paraît utopique d’affirmer qu’après autant d’années, les différents groupes ayant survécu parlent tous la même langue et se comprennent sans difficultés…

Une forme inhabituelle

Chroniques de l’Après-Monde s’apparente à la fois à un journal intime et à un livre d’histoire. C’est original, c’est certain et, au premier abord, j’ai été séduite par cette nouveauté. Seulement voilà : raconter l’action au passé, eh bien, ça enlève tout le suspense, ça dénature les rebondissements – on sait déjà que Casca va survivre à tout ce qui lui arrive, puisqu’elle a écrit ses mémoires. Ce choix peu conventionnel est donc à double-tranchant mais je salue tout de même l’audace de Geoffrey Claustriaux.

Quoi qu’il en soit, je me suis heurtée à une barrière infranchissable qui m’a empêchée de vivre pleinement les choses. D’ailleurs, à force d’emmagasiner des informations sur ce qu’est devenu ce nouveau monde, j’ai commencé à m’ennuyer… mais pas très longtemps !

Un tournant plus sanglant

Alors que ce roman perdait peu à peu de son attrait à mes yeux, il s’est soudainement transformé en une sorte de… Ah, j’allais dire Hunger Games, mais ce n’est pas encore ça. Enfin bref, vous m’avez compris !

Or, ce rebondissement m’a permis de me replonger dans l’histoire avec davantage d’entrain. Ouf !

Mais où l’auteur nous emmène-t-il donc ?

Cette question n’a pas cessé de me trotter dans la tête jusqu’aux trois quarts du livre. Certes, au début, Casca avait un but bien défini : survivre. Mais une fois sortie de l’abri, tout a changé. Geoffrey Claustriaux a alors fait le choix de nous raconter des parties de sa vie, mais celles-ci paraissaient parfois prises au hasard. Bref, je ne savais pas où il voulait en venir.

Enfin, après bien des pages, le récit prend une tournure plus intéressante, me permettant de m’attacher vraiment à Casca, de mieux comprendre ses émotions. Il faut dire qu’entre son désir d’indépendance et ses multiples voyages, ses aventures ne sont pas de tout repos !

Ce petit quelque chose qui m’a manqué

Si j’ai apprécié la fin – les révélations sont très intéressantes ! -, j’aurais aimé que l’auteur approfondisse son histoire. Il s’est en effet concentré sur le cadre, plutôt réaliste, dans lequel elle s’inscrit, mais cela ne suffit pas à la rendre totalement attrayante et ce, en dépit d’un talent certain pour narrer les péripéties de son personnage principal.

Ce fut donc une lecture un peu mitigée, ce one-shot présentant autant de points positifs que négatifs. Je remercie toutefois Geoffrey Claustriaux pour sa bonne humeur lors des Halliennales 2017 et pour sa dédicace :

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