Editeur : Robert Laffont (collection R)
Date de sortie : 24 novembre 2016
Genres : huis clos spatial, thriller (young adult)

Synopsis

Fin du programme Genesis dans
1 mois…
1 jour…
1 heure…

Ils sont prêts à mentir pour sauver leur peau.

Ils sont les douze naufragés de Mars. Ils sont aussi les complices d’un effroyable mensonge. Les spectateurs se passionnent pour leur plan de sauvetage, sans se douter du danger sans précédent qui menace la Terre.

Elle est prête à mourir pour sauver le monde.

Au risque de sa vie, Léonor est déterminée à faire éclater la vérité. Mais en est-il encore temps ?

Même si le compte à rebours expire, il est trop tard pour renoncer.

Critique

Victor Dixen maîtrise l’art du page-turner

Tout comme les deux premiers, ce troisième tome foisonne de retournements de situation. Dès qu’un acte se termine, on a qu’une envie : connaître la suite, tant les révélations faites nous laissent ahuris. Je crois l’avoir dit dans mes précédentes chroniques, mais c’est vraiment ce qui fait la force de cet auteur.

Néanmoins, son style a aussi quelques inconvénients…

Trop de rebondissements… ça tue le rebondissement ?

C’est un peu la question que je me suis posée en refermant ce livre. Certes, je l’ai beaucoup apprécié, l’intrigue est entraînante et j’ai pris plaisir à retrouver nos héros. Mais, avec un peu de recul, je trouve que ce que vivent nos personnages est vraiment incroyable, voire un peu too much.

En effet, à force de vouloir surprendre le lecteur, Victor Dixen imagine des scénarios, disons, un poil tirés par les cheveux… mais cependant cohérents ! Et, je dois l’avouer, je fait partie de ceux qui A-DO-RENT les surprises. Du coup, je ne pouvais que devenir accro à Phobos !

Des protagonistes que l’on voit progresser, d’autres que l’on découvre enfin

Ce que j’ai vraiment apprécié dans ce troisième volet, c’est d’en apprendre plus sur des personnages autrefois en arrière-plan. Je songe notamment à Samson et à Tao dont les histoires respectives m’ont touchée. Par contre, Alexeï m’a encore une fois énervée au plus au point. Dans le cliché du mec macho à la limite de la violence, on n’aurait pas pu faire mieux !

Quant à Léonor, je n’ai pas toujours compris ses choix, mais je reconnais toute sa complexité et la profondeur de son caractère. Rien à redire, donc, elle me plait toujours autant.

Et, enfin, Serena. Je dois admettre que je l’ai trouvée plus crédible – entendez par là, moins machiavélique, mais plus obsédée par le pouvoir. Son évolution est d’ailleurs spectaculaire ! Là aussi, ça m’a paru invraisemblable, mais l’étonnement que cela a suscité en moi a balayé toutes mes réserves !

Quelques longueurs persistantes

Je les avais déjà remarquées dans le second numéro et j’espérais ne pas les retrouver ici, mais ce fut quand même le cas. Victor Dixen s’attarde en effet sur certains points pour alimenter le suspense, mais cela se ressent du côté des personnages. Ceux-ci ont la fâcheuse habitude de tergiverser sur les mêmes sujets, encore et encore. J’avais souvent l’impression de faire un pas en avant, pour ensuite reculer de deux. Frustrant, pas vrai ?

Mais cela, je l’ai bien vite oublié en découvrant le final magistral. Quel dénouement ! C’était juste… énormissime (même si je suis parvenue à deviner certains pans de l’intrigue). A n’en pas douter, je ne vais pas tarder à me plonger dans le tome 4 !

Du même auteur

Phobos (tome 1), Victor Dixen
Phobos (tome 2), Victor Dixen
Phobos (tome 4), Victor Dixen