Editeur : Hachette
Date de sortie : 7 février 2018
Genre : dystopie (young adult)

Synopsis

Pour la société, elle est devenue un symbole d’Imperfection.
Pour les Imparfaits, elle est devenue un symbole d’espoir.
Celui d’une société plus juste.

Celestine North s’est trompée.
Tout ce en quoi elle croyait a été remis en question.
Chaque sceau d’Imperfection sur sa peau marque une nouvelle désillusion.

Forcée de prendre la fuite depuis que le Juge Crevan l’a décrétée ennemi numéro 1,
Celestine doit faire un choix.
Incarner l’idéal des Imparfaits, ou retourner à sa vie parfaite  ?

Critique

Vite, vite !

J’ai lu ce deuxième tome en moins de 48h, sans prendre le temps de m’arrêter sur les sentiments que cette lecture éveillait en moi. J’étais tout simplement avide de savoir la suite, le premier volet m’ayant enchantée.

Pourtant, ce n’est pas un coup de coeur, même si je suis incapable d’expliquer pourquoi. Trop d’attentes ? Peut-être. Enfin bref, disons qu’il n’y a pas eu la petite étincelle, même si j’ai passé un très, très bon moment en compagnie de Celestine.

Des mots, plutôt que des actes

Je m’attendais à de l’action en ouvrant ce livre et il y en a eu, c’est certain. Mais n’oublions pas que l’histoire se déroule dans une société où la mise en scène et les discours opportuns ont plus de poids que les agissements. 

Il est d’ailleurs facile de faire le parallèle avec la saga Hunger games, où Katniss se trouve, malgré elle, propulsée à la tête de la rébellion. Ici, c’est Celestine qui est un symbole d’espoir pour les Imparfaits et leurs proches, victimes par ricochet. Elle a bien changé depuis l’époque où elle vivait une vie normale de lycéenne ; dans les moments importants, elle est suffisamment inspirée pour dire et faire ce qu’il faut.

C’est peut-être ça qui m’a choquée, au premier abord. Bien qu’elle se sente perdue, notre héroïne finit toujours par savoir quoi faire. Et, malgré mes quelques réserves, c’est parfaitement réussi ! J’ai été embarquée dans un tourbillon d’évènements, exactement comme dans le premier numéro. Trahisons, sauvetages désespérés, manipulations : un cocktail explosif et haletant !

Un style direct et percutant

Je crois que c’est le gros point fort de ce récit. Il n’y a pas de fioritures, pas de demi-mesures dans les dialogues. Certains passages illustrent parfaitement le combat que mène Celestine :

« Il y a la personne que l’on croit devoir être, et celle qu’on est réellement. J’ai un peu perdu le fil avec l’une et l’autre. »

« Si quelqu’un  gagne, c’est que quelqu’un d’autre a perdu. Or si une personne a gagné, c’est forcément qu’elle avait perdu quelque chose à la base. La justice a ceci d’ironique que les sentiments qui la précèdent et ceux qui en découlent ne sont jamais justes ni équilibrés.
La justice elle-même n’est pas parfaite. »

Une romance dosée à la perfection

C’était l’une de mes plus grandes craintes, car le premier tome annonçait déjà les sentiments de Celestine pour Carrick. Heureusement, Cecelia Ahern n’a pas placé cette romance au coeur de l’intrigue, ni idéalisé leur relation. À l’heure où les romans young adult se reposent en grande partie sur les histoires d’amour, je remercie l’auteure d’avoir fait différemment, pour une fois.

Et le final ?

Il n’est pas si spectaculaire, pour être honnête. Et tant mieux ! Comment achever autrement ce diptyque qui n’a fait qu’aller crescendo ? Faire plus aurait été impossible. Les choses devaient donc s’apaiser, enfin.

Un seul bémol au compteur : j’ai trouvé que cela se terminait un peu trop bien, mais on reste dans du YA, alors…

Du même auteur

Destiny (tome 1), Cecelia Ahern