Éditeur : Bragelonne
Date de sortie : 27 mars 2014
Genre : heroic fantasy

Synopsis

Les dragons sont une espèce en voie de disparition. C’est dire tout l’espoir que représentent les quatre petits qui viennent de naître au plus profond d’une caverne dans les montagnes. Mais les nains y font vite irruption, semant mort et désespoir.

Se retrouvant seul, le jeune Auron, spécimen rare de dragon gris sans écailles, à l’instinct de survie sans limites, décide de partir en quête de ses semblables.

Dans un monde dangereux peuplé d’elfes mercenaires et d’humains violents, c’est le début d’un long périple, qui lui permettra de découvrir sa véritable nature.

La série à succès qui vous fait voir le monde à travers les yeux d’un dragon.

Critique

Une passion dragonesque 

Comment résister à cette saga alors que les couvertures de chaque tome illustrent un magnifique dragon, créature si chère à mon cœur. Et pourtant… J’ai honte, car L’Âge du Feu prend la poussière dans ma bibliothèque depuis plus de 5 ans. Aïe ! Heureusement, j’ai fini par sortir le premier tome qui fut un pur régal.

Un univers de fantasy pour le moins classique

Si, comme moi, vous êtes féru d’imaginaire, alors vous vous êtes déjà plongés dans des histoires mettant en scène des nains, des elfes et des dragons. Il suffit, pour cela, d’avoir lu Tolkien. Ce sont donc devenus des clichés que j’évite habituellement, car je m’en suis lassée.

Néanmoins, l’univers a beau être commun, le découvrir à travers les yeux d’un dragon, eh bien, ça change tout ! Et puis, l’auteur n’a pas fait les choses à moitié ; il a développé le contexte social et géopolitique de son monde avec habileté. Ainsi, l’histoire de chaque peuple nous est contée au fil des chapitres, ce qui nous permet de nous familiariser avec leurs us et coutumes.

Le point de vue d’Auron, dragon gris sans écailles

Pour une fois, et c’est appréciable, les dragons ne sont pas des montures, des machines de guerre ou des ennemis sanguinaires. Non, ce sont des êtres libres et doués de sentiments, capables de penser, de parler. En outre, ils redoutent les autres espèces qui n’hésitent pas à les traquer pour de multiples raisons !

Mais, même si l’on se sent proche d’Auron, il n’en reste pas moins vrai qu’il raisonne comme un dragon. Or, un dragon n’a aucun scrupule à tuer son frère à la naissance ou à dévorer une petite fille lorsqu’il est affamé. Ces moments sont déroutants, mais ils prouvent que l’auteur s’est véritablement approprié le mythe du dragon. De cette façon, le quotidien devient une formidable aventure que l’on a hâte de poursuivre.

Et puis, Auron est un héros attachant. Bien qu’il soit capable de tuer sans remords, on le découvre tendre et aimant à d’autres moments de l’histoire.

Des amitiés éphémères

Au cours de son périple, Auron rencontrera bien des créatures – elfes, loups, nains, humains et garnes. Parce qu’il se sent seul, il tentera d’établir des liens… avec la certitude de voir ses amis mourir avant lui, dragon à l’espérance de vie extrêmement longue. Malgré cela, j’ai adoré voir ces amitiés se nouer et faire fi des différences !

Croyez-le ou non, mais cet aspect de l’histoire m’a particulièrement émue. J’ai l’impression d’avoir ressenti la solitude et le désespoir d’Auron, peut-être parce qu’il est facile de s’identifier à lui. 

L’épopée d’Auron

Quand j’ai débuté Dragon, j’ignorais quels chemins l’intrigue allait emprunter. Il faut dire que le synopsis demeure très vague, et à raison puisque le récit relate l’existence d’Auron, tout simplement. Cela aurait pu se révéler barbant, toutefois il s’en passe des choses !

L’auteur a vu grand, s’attardant sur chaque étape de la vie de son héros. Cela commence dès sa naissance, tandis qu’Auron brise sa coquille pour découvrir le monde extérieur. Mais, comme je l’ai dit plus haut, la longévité d’Auron est incroyable, ce qui explique quelques lenteurs ici et là. Heureusement, E. E. Knight insère des ellipses temporelles à intervalles réguliers. En quelques lignes, il peut ainsi se passer plusieurs années. L’environnement dans lequel vit Auron change alors du tout au tout, et ceci est particulièrement perturbant. Mais rassurez-vous, on s’y fait très rapidement, d’autant plus que cela relance généralement l’action.

Un final épique 

Comme toute créature consciente, Auron cherche le bonheur. À plusieurs reprises, il se fourvoiera sur la manière d’y parvenir. Mais qu’importe, ses errances, ses erreurs sont tout aussi importantes que l’objectif final : retrouver ses semblables !

Alors que je m’étais habituée à un rythme relativement constant, voilà que tout s’accélère dans les 100 dernières pages ! À partir de cet instant, impossible de m’arrêter. J’étais littéralement passionnée par les aventures de notre cher dragon, même si j’ai trouvé la fin un brin précipitée. 

Vous l’aurez donc compris, je compte poursuivre la saga très prochainement !