Éditeur : auto-édition (Books on Demand)
Date de sortie : 20 février 2021
Genres : post-apocalyptique, anticipation

Synopsis

2080. Un monde ravagé. Des ruines à perte de vue, seuls vestiges d’une civilisation dévastée. Les rouages du temps s’emballent. La vie d’Annaëlle et Morgan bascule, les entraînant dans un futur cauchemardesque… Dans l’horreur ambiante, la dure réalité les assaille : rien, plus rien ne sera jamais plus comme avant. Déjà se dressent sur leur route des êtres perfides, assoiffés de sang, dépourvus de toute humanité…

Pour survivre, ils devront se battre. Ce voyage les mènera au bout d’eux-mêmes, jusqu’aux tréfonds de leur âme ; là où il devront puiser la force et le courage d’avancer. Embarquez pour une lutte glaçante. Une lutte pour la liberté.

Une lutte pour la vie.

Critique

Le timing ne suffit pas toujours

C’est sur un coup de tête que j’ai décidé de me plonger dans Les Affres du temps, reçu en service de presse quelques mois plus tôt. En effet, j’avais envie d’une lecture à la fois courte et dynamique et, même si je ne suis pas convaincue par ce premier volet, c’est exactement ce que j’y ai trouvé.

Je remercie donc Élodie Vallée Wielgosz pour sa confiance. En dépit de mon avis plus que mitigé, je suis contente de pouvoir formuler un retour. Sachez également que ce roman a remporté l’adhésion d’autres lecteurs.

Un rythme (trop ?) effréné

C’est à la fois une force et une faiblesse même si, de mon côté, je penche plutôt vers la seconde option. Ainsi, dans Les Affres du temps, les événements s’enchaînent à toute vitesse ; l’auteure n’a semble-t-il que peu d’intérêt pour les descriptions ou les questionnements. Qu’à cela ne tienne, le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer ! Moi-même j’ai tourné les pages sans jamais les compter.

Toutefois, cette cadence nuit selon moi à l’histoire qui perd en consistance et en crédibilité. Dès lors, l’intrigue manque cruellement d’approfondissement, d’explications aussi, ne serait-ce qu’au sujet de notre monde désormais dévasté. Cela se ressent d’autant plus que les points de vue sont multiples, dispersant le scénario à tout va.

Une intrigue difficile à cerner

Dans le premier tiers du livre, le récit emprunte plusieurs directions sans jamais se décider vraiment. Pour être honnête, je ne comprenais pas où l’auteure voulait en venir. D’ailleurs, un flou demeure quant au(x) genre(s) au(x)quel(s) appartient cette saga, même si cela n’est en rien un défaut. 

En premier lieu, Les Irradiés d’Égavar se rapproche davantage du post-apocalyptique et de l’anticipation par un bond dans le futur qui dévoile un monde ravagé. Néanmoins l’histoire bifurque ensuite vers l’heroic fantasy grâce à des protagonistes aux facultés étonnantes. Personnellement, j’estime que la science-fiction prend le pas sur la fantasy, mais cet avis n’engage que moi. Quoi qu’il en soit, et bien qu’il s’agisse d’un choix audacieux, je n’ai pas adhéré à ce mélange des genres, la transition entre l’un et l’autre étant trop marquée.

Ceci étant dit, j’ai été agréablement surprise par la cohérence qui se dégage dans la dernière partie. En dépit de mes réserves initiales, un sens véritable se cache derrière l’ensemble des événements. Simplement, je ne comprends pas la nécessité d’ajouter autant d’étapes intermédiaires au périple des héros.

Des personnages creux et une romance invraisemblable

Qu’il soit question des héros ou des personnages secondaires, aucun d’entre eux n’est suffisamment creusé à mon goût. En effet, comme le rythme est extrêmement rapide, nulle place n’est laissée au développement de leur personnalité. Pour preuve, je les confondais parfois.

En bref, deux clans se distinguent : les gentils courageux d’un côté, les méchants tyranniques de l’autre. Parmi ces derniers, j’ai trouvé le roi Guil inutilement abject et cruel. Élodie Vallée Wielgosz s’attarde notamment sur les sévices plus que malsains qu’il fait subir à l’héroïne, ce qui m’a très vite lassée, dégoûtée même. J’ai cependant apprécié le secret qui se cache derrière son identité, mais je n’en dirai pas plus.

Enfin, bien qu’anecdotique, une romance surgit sans raison dans l’histoire. En plus d’être parfaitement déplacée au vu du contexte, elle s’est révélée trop rapide pour être crédible.