Éditeur : auto-édition
Date de sortie : 10 octobre 2021
Genre : anticipation

Synopsis

À travers des rituels d’initiation toujours plus éprouvants, le lien d’Adèle et Yuni avec les Ombres s’est affiné. Et le pont avec les Etoiles s’est créé.

Aidées par Ben, elles infiltrent le carcan politique de la Bulle, ses réseaux souterrains et endormis, parfois violents, hors des sentiers battus. Ce qui pourrait conduire Adèle à un point de non retour.

Un seul contact peut vous prendre la vie. Ou la changer. Pour toujours.

Avis lecture

Un an plus tard…

Pas la peine de revenir sur mon rythme d’escargot lorsqu’il s’agit de terminer une saga, moi-même je ne comprends pas ! L’essentiel, c’est que j’ai fini par me lancer dans le troisième et dernier tome de Terre des Ombres, une trilogie de science-fiction originale par bien des aspects. Je remercie donc Josépha Juillet pour sa confiance, car elle a tenu à m’envoyer chaque tome sans même m’imposer un délai pour le rendu de la chronique. Vraiment, merci !

À présent, passons aux choses sérieuses. Si vous avez pris le temps (ou pas) de comparer les notes, vous savez déjà que j’ai un peu moins aimé ce volet. Je lui reconnais pourtant des révélations fracassantes et un final à la hauteur de mes attentes, toutefois l’intrigue a pris un tournant qui ne me correspondait pas toujours.

Encore de la romance ?

Souvenez-vous : elle était le pilier du tome précédent, L’Univers des Chuchoteuses. Et, malgré mes réticences habituelles, cela ne m’avait pas dérangée. Au contraire, je trouvais qu’elle était justement au service de l’intrigue et qu’elle offrait une toute nouvelle dimension aux Ombres, celles-ci réagissant aux émotions humaines. 

Mais, pour être honnête, je pensais que ce chapitre était clos. Que l’amour passerait au second plan et que Josépha Juillet se consacrerait aux enjeux politiques. En un sens, ce fut le cas. Cependant, la romance demeure tout aussi essentielle, partageant le devant de la scène avec le cœur du scénario : des machinations destinées à renverser le pouvoir en place !

Personnellement, j’ai trouvé que cet équilibre nuisait à l’essence et au rythme du récit. Empêtrés dans des complots dont ils ont du mal à conserver la maîtrise, les héros se laissent complètement déborder par leurs sentiments. Ils passent leur temps à les remettre en question, à mentir à leur propos (cela vaut surtout pour Adèle) et à douter de leur moitié. Pour moi, c’était trop. Je n’ai jamais considéré Terre des Ombres comme une romance, j’étais donc très surprise de lire tant de passages « romantiques », d’autant que je n’attendais qu’une seule chose : de l’action !

En outre, j’ai eu l’impression que l’auteure se servait de chaque événement, important ou non, pour mettre à mal les relations amoureuses de ses personnages dans le seul but de les voir se rabibocher par la suite. Bien sûr, j’imagine que ce genre de procédé fonctionne très bien avec les amateurs de romance, mais je n’en fais malheureusement pas partie.

Mais peut-être le rythme est-il affecté par d’autres éléments ?

Avant d’aller plus loin, je dois préciser que la fatigue me joue parfois des tours. Ainsi, je n’ai pas compris tous les sous-entendus contenus dans les dialogues. J’ai même relu plusieurs fois certains passages sans parvenir à les percer à jour. Heureusement, les héros finissent toujours par éclaircir leurs intentions. Et c’est aussi une preuve de la richesse de l’intrigue sur le plan politique !

Le seul véritable bémol provient, selon moi, des redondances présentes dans la narration. Je m’explique : Josépha Juillet offre tour à tour la parole à trois de ses personnages, or ceux-ci passent le plus clair de leur temps ensemble. Certaines scènes sont ainsi communes. Et d’un chapitre à l’autre, l’auteure pose à nouveau le cadre ou relate les événements précédents, mais d’un point de vue différent. À mes yeux, ce n’était pas vraiment utile, toutefois ce ressenti est purement personnel.

Que dire au niveau des personnages ?

Dommage que mon enthousiasme pour Adèle soit légèrement retombé. Sa fourberie, que j’admirais au départ, est cette fois trop présente, ou alors elle ne sert pas le bon objectif. Quoi qu’il en soit, je m’attendais à ce qu’elle se montre plus retorse, et moins fragile.

En revanche, j’ai encore plus apprécié Ben qui, comme je le répète depuis le début, possède des ressources insoupçonnées. Edgar offre, quant à lui, une belle avancée à l’histoire !

En définitive, ma seule véritable déception au niveau des personnages concerne Léo dont la « nouvelle » personnalité m’a paru trop exacerbée pour être totalement crédible. 

Ombres et Chuchoteuses réunies pour la bataille finale

Je vous le promets, j’en ai fini avec mes bémols, d’autant que cette lecture n’a pas été mauvaise, loin de là. J’ai été plus que ravie de retrouver l’univers (il a des airs de dystopie, non ?), ainsi que les Ombres, créatures fascinantes qui réservent bien des surprises au lecteur ! Surtout, j’avais hâte de savoir comment Adèle, Ben et Yuni allaient s’opposer à l’Impératrice. Et je dois dire que, sur ce point, je ne suis pas déçue le moins du monde !

Les rebondissements sont osés, les révélations fracassantes et le résultat final plus que satisfaisant. Sans oublier l’humour de nos héros, certes parfois lourdingue, mais qui permet d’alléger l’atmosphère alors que les enjeux prennent de plus en plus d’ampleur.

Ce que j’ai préféré cependant, ce sont les explications liées aux Ombres, à ce qu’elles sont, car je ne m’y attendais vraiment pas. C’est brillamment trouvé !

Autres livres de Josépha Juillet

Terre des Ombres, livre 1 : La Nation des Bulles, Josépha Juillet
Terre des Ombres, livre 2 : L’Univers des Chuchoteuses, Josépha Juillet