Éditeur : Aux forges de Vulcain
Date de sortie : 9 avril 2021
Genre : fantasy politique 

Synopsis

Enfermée derrière deux murailles immenses, la Cité est une mégalopole surpeuplée, constituée de multiples duchés. Commis d’épicerie sur le port, Nox est lié depuis son enfance à la maison de la Caouane, la tortue de mer. Il partage son temps entre livraisons de vins prestigieux et sessions de poésie avec ses amis. Suite à un coup d’éclat, il hérite d’un livre de poésie qui raconte l’origine de la Cité. Très vite, Nox se rend compte que le texte fait écho à sa propre histoire. Malgré lui, il se retrouve emporté dans des enjeux politiques qui le dépassent, et confronté à la part sombre de sa ville, une cité-miroir peuplée de monstres.

Avis lecture

Impossible de passer à côté du phénomène de La Tour de garde

Tous les lecteurs d’imaginaire en ont déjà entendu parler – en bien, naturellement ! – et je ne fais pas exception à la règle. Il m’a pourtant fallu un an pour sortir ce premier volet de ma PAL, mais comme celle-ci est gargantuesque… Bref, je me suis décidée, et c’est sans regrets !

La Tour de garde, c’est deux trilogies de fantasy politique imbriquées l’une dans l’autre. Leurs auteurs, Guillaume Chamanadjian et Claire Duvivier, se sont chacun approprié un morceau de l’intrigue, d’un côté ce qui se passe au Sud, de l’autre ce qui se passe au Nord. Cerise sur le gâteau, les deux sagas peuvent se lire indépendamment, néanmoins si vous souhaitez en profiter au maximum, je vous conseille de lire chaque tome dans l’ordre de parution.

Vous l’aurez deviné, Le Sang de la cité est le tout premier volet paru. Et il place déjà la barre très, très haut !

Un presque coup de cœur lu en deux jours

Ça ne s’invente pas ! Certes, le roman est relativement court, mais c’est bien son côté addictif qui m’a poussée à le dévorer avant tout. Cela fait plusieurs semaines que je l’ai terminé, et j’en suis encore à me demander comment Guillaume Chamanadjian a réussi cette prouesse : créer une intrigue politique relativement complexe, dans un univers de fantasy qui plus est, mais sans jamais perdre son lecteur !

Il est si facile d’entrer dans Capitale du Sud… moins d’en ressortir au vu des multiples rebondissements, mais je brûle un peu les étapes. Faisons donc les choses dans l’ordre.

D’abord, il y a Nox

Un héros au passé tragique, mais à l’avenir prometteur ! 

Nox est à la fois notre porte d’entrée sur l’univers et notre point d’ancrage dans un maëlstrom d’événements inattendus. C’est aussi notre guide au sein de Gemina, la capitale du Sud donc, qu’il nous fait découvrir de ses places les plus connues à ses coins les plus reculés. Sans oublier l’initiation à la cuisine locale, à la poésie d’un autre temps et au jeu de la Tour de garde !

Tout ceci vous semble bien léger ? Et pourtant ! C’est par les yeux de Nox que nous apprenons ce qui se cache vraiment sous le vernis des maisons régnantes. Petit à petit, il devient l’instrument du duc Serviant au cœur de machinations qu’il ne maîtrise qu’à moitié. Et lorsque les choses basculent enfin, on ne peut s’empêcher d’avoir peur pour lui…

Ensuite, il y a les complots politiques

Et vous savez comme j’aime ça ! Quand les choses se mettent doucement en place, que de petits mystères prennent progressivement de l’ampleur, que des sous-entendus se dévoilent peu à peu… jusqu’à ce que tout s’imbrique ou, dans le cas de Capitale du Sud, jusqu’à ce que tout explose ! 

Non, je n’ai pas l’intention d’en dire plus, mais sachez que l’intrigue est telle une lente montée en puissance dont on ne mesure pas vraiment la portée avant le grand final. C’est si bien ficelé que l’on ne voit rien venir et, en même temps, c’est si simple qu’on n’a pas besoin de réfléchir aux tenants et aux aboutissants.

Bon, je l’admets, au début, je me suis demandé si l’histoire valait toutes les critiques positives que j’avais pu lire, car le scénario évolue de façon très subtile. Je sais que d’autres lecteurs ont trouvé le temps long par exemple mais, heureusement, ce ne fut pas mon cas.

Enfin, il y a la magie

Par petites touches, c’est vrai, mais je n’ai pas boudé mon plaisir. La preuve qu’un système de magie complexe n’est pas toujours indispensable… Quoique ! Je suis sûre que cette magie sombre et mystérieuse nous réserve encore bien des surprises dans la suite de la trilogie. J’ai hâte de suivre les aventures de Nox au sein de la cité-miroir, d’autant que le final fut un vrai coup de cœur !

Aurais-je oublié de parler de la plume de Guillaume Chamanadjian ?

C’est pourtant son tout premier roman, mais je suis bluffée. Le style est fluide, sans lourdeurs ni longueurs. Un vrai régal ! Alors, si vous n’avez pas encore succombé à Capitale du Sud, c’est le moment d’y réfléchir sérieusement…

Autres livres du cycle de la Tour de garde

Capitale du Nord, tome 1 : Citadins de demain, Claire Duvivier