Éditeur : Aux forges de Vulcain
Date de sortie : 8 octobre 2021
Genre : fantasy politique 

Synopsis

Amalia Van Esqwill est une jeune aristocrate de Dehaven, issue d’une puissante famille : son père possède une compagnie commerciale et sa mère tient un siège au Haut Conseil. Progressistes, ils lui ont offert, à elle et à d’autres enfants de la Citadelle, une instruction basée sur les sciences et les humanités.

Jusqu’au jour où le fiancé d’Amalia se met en tête de reproduire un sortilège ancien dont il a appris l’existence dans un livre. Au moment précis où la tension accumulée dans les Faubourgs explose et où une guerre semble prête à éclater dans les colonies d’outre-mer, la magie refait son apparition dans la ville si rationnelle de Dehaven. Et malgré toute son éducation, Amalia ne pourra rien pour empêcher le sort de frapper sa famille et ses amis.

Avis lecture

Après Capitale du Sud

…je me suis bien évidemment plongée dans Capitale du Nord ! (Si vous souhaitez en savoir plus au sujet du cycle de la Tour de garde qui réunit les deux sagas, je vous renvoie à ma chronique du premier tome de Capitale du Sud dans laquelle je vous explique le concept).

À noter qu’il existe deux ordres de lecture différents : soit vous découvrez l’histoire de chaque capitale l’une après l’autre, soit vous lisez les tomes 1, puis les tomes 2 et, enfin, les tomes 3 de chaque trilogie. 

Personnellement, j’ai choisi cette deuxième option pour tenter de déceler les liens entre les deux intrigues. Ils sont bien évidemment subtils, puisque les deux sagas peuvent se lire indépendamment l’une de l’autre, mais j’ai apprécié les clins d’œil. Et surprise : j’ai eu un joli coup de cœur pour Citadins de demain !

Une petite préférence pour Capitale du Nord

Et oui, j’étais bien obligée de faire la comparaison. Mais, que je vous rassure, cette préférence tient à pas grand-chose. Et puis, c’est tellement subjectif ! 

Mais qu’est-ce qui a fait la différence ? En premier lieu, l’ambiance de Capitale du Nord, un tantinet plus sombre que celle de Capitale du Sud. Certes, des événements tragiques surviennent des deux côtés, mais j’ai ressenti davantage de pression et de noirceur dans Citadins de demain. 

Et puis, il y a Amalia, l’héroïne, que j’ai trouvée fascinante. Je dirais même attachante, alors qu’elle semble au premier abord une Miss-Je-Sais-Tout qui ne s’en laisse pas conter. Sa personnalité est toutefois le fruit de son éducation, disons, particulière. Si Amalia ne comprend pas les reproches qu’on lui adresse au sujet de son attitude trop revêche, de son assurance insolente ou de ses réflexions trop terre à terre, c’est parce qu’on ne lui en a pas donné les moyens. Mais, bien vite, elle s’interroge sur ce décalage qui semble l’éloigner des autres à son corps défendant.

Bref, j’ai été sensible à ce personnage, d’autant que, comme l’a souligné Guillaume Chamanadjian lors de notre rencontre à Trolls et Légendes, elle est toute en subtilités.

Claire Duvivier détient indubitablement la recette gagnante

En un sens, l’intrigue de Capitale du Nord ressemble beaucoup à celle de Capitale du Sud, tout en étant complètement différente. Claire Duvivier utilise les mêmes ficelles : des complots politiques dont ne comprend pas tout de suite la portée, un worldbuilding soigné mais suffisamment discret pour laisser la place nécessaire aux héros, de la magie par petites touches dans un monde pourtant rationnel à l’extrême. 

Et c’est peut-être ça qui a déclenché le coup de cœur, en fin de compte : cet élément perturbateur qui vient bousculer le quotidien d’Amalia, alors qu’elle est incapable de croire un seul instant en la magie…

Une lente montée en puissance que j’ai pris le temps de savourer

Et cela, malgré une lecture très rapide ! En fait, contrairement à Capitale du Sud, je n’ai pas eu l’occasion de me poser des questions, tellement je me sentais proche d’Amalia, tellement j’étais prise dans l’intrigue. 

Pour autant, mon investissement dans cette lecture ne m’a pas empêchée d’être surprise par les nombreux rebondissements et, surtout, par le final époustouflant que vient subjuguer la plume de Claire Duvivier. Cette conclusion m’a littéralement scotchée, au point que ce fut un crève-cœur que de tourner la dernière page.

Vivement la suite !

Ah, il se pourrait que j’aie déjà lu – et apprécié – les tomes 2 de chaque trilogie. J’espère donc avoir le temps de vous en parler très bientôt, car ils valent le détour !

Autres livres du cycle de la Tour de garde

Capitale du Sud, tome 1 : Le Sang de la cité, Guillaume Chamanadjian