Éditeur : Plume Blanche (collection Plume d’Argent)
Date de sortie : 7 avril 2020
Genres : merveilleux (réécriture de conte), romance

Synopsis

Trahison.

Complots.

Voilà que le destin guide les pas de Méliane au pied de la Mérilara, ce mystérieux arbre couvert de roses, protecteur et gardien d’une famille royale déchue.

Dans l’ombre, rôde la Bête, monstrueuse et redoutable, que Méliane devra apprivoiser pour sauver les siens.

« Il ressemblait à un prédateur. Dangereux, sauvage et il était aussi autre chose. Quelque chose d’indéfinissable. »

Critique

Mais… ai-je vraiment acheté une romance ?!

Il est vrai que La Belle et la Bête est avant tout une histoire d’amour. Alors, pourquoi avoir acheté Rose éternelle, qui en est une réécriture ? Eh bien, parce que c’est un Plume Blanche. À Mon’s Livre, j’ai eu la chance d’échanger avec l’éditrice, qui m’a vivement conseillé de tenter l’aventure, et avec l’auteure, qui a achevé de me convaincre. Je suis donc repartie avec mon exemplaire dédicacé :

dedicace-rose-eternelle

Une réécriture de conte, mais pas que…

Rose éternelle, c’est aussi un univers captivant et une intrigue qui dépasse celle du conte initial. En effet, Ophélie Duchemin a pris le temps d’étoffer son récit. Les membres de la famille de Méliane, notre héroïne, ont chacun leurs problèmes, leurs priorités. Méliane elle-même se trouve rapidement empêtrée dans un complot dont elle ne comprend pas encore la portée. Et c’est sans parler des antagonistes qui, bien qu’un peu trop machiavéliques à mon goût, protègent de sombres secrets ! Bref, autant d’éléments qui sont la promesse de nombreux rebondissements…

Vous l’aurez donc compris, ce qui m’a plu dans ce livre, c’est l’ensemble, et non pas juste la romance. D’ailleurs, pour moi, ce n’est pas son plus grand atout.

Puisqu’on n’y coupera pas, allons-y pour la romance !

Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que ce n’est pas ce qui me fait rêver dans un livre. Il existe quelques exceptions bien sûr, mais, chez moi, c’est généralement le point qui fâche. En fait, j’aime les romances qui se construisent entre les lignes, sans mots, ni pensées pour me guider.

Mais revenons à Rose éternelle. Ce premier volet réunit les ingrédients habituels d’une histoire d’amour (quasi) impossible : une attirance irrépressible, des réactions disproportionnées, deux ou trois disputes et, surtout, beaucoup de dérobade. Alors, c’est sûr, on n’échappe pas à quelques clichés et à un peu de mièvrerie. Toutefois, rien de grave ! L’auteure propose donc une version de La Belle et la Bête qui devrait plaire à la majorité des lecteurs. 

Pour ma part, j’aurais apprécié que nos héros s’apprivoisent davantage avant de commencer à s’aimer. Dès le départ, ils sont fascinés l’un par l’autre, ce qui m’a paru un chouia précipité. Par la suite cependant, les choses ralentissent afin de leur laisser le temps de se tourner autour, de jouer au chat et à la souris. Certes, c’est relativement bien fait, mais ce genre de procédé finit toujours par me lasser. Heureusement, j’avais autre chose à me mettre sous la dent…

Un personnage ô combien célèbre

Ce qui, selon moi, fait la force de Rose éternelle, c’est la figure de la Bête. Ophélie Duchemin a levé le voile sur son passé et de mystérieux, ce personnage est devenu intéressant. Passionnant !

Le hic, c’est qu’il éclipse un tantinet la Belle, alors que c’est elle l’héroïne de l’histoire. Peut-être était-elle un peu trop gentille pour moi qui affectionne les âmes tourmentées. J’aurais d’ailleurs préféré que la part sombre de la Bête soit réellement mise en avant ou, tout du moins, qu’elle ne disparaisse pas aussi facilement au contact de la douce Méliane. Mais c’est de cette manière que l’auteure revisite le conte, et je respecte cela.

Mortelles trahisons

Les aventures de Méliane ne sont pas de tout repos, croyez-moi ! Bien malgré elle, sa famille se trouve mêlée à des manigances dont les instigateurs cachent habilement leur visage. Certes, l’on rencontre rapidement les sous-fifres, mais ce qui nous intéresse vraiment, c’est de découvrir l’identité de celui qui est aux commandes. Naturellement, je n’ai pas obtenu toutes les réponses à ce stade, puisque la saga comptera au total trois volets. J’ai donc hâte d’en apprendre davantage !

Seul bémol : le scénario comprend quelques rebondissements un peu invraisemblables, voire parfois incohérents à mes yeux. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus, au risque de vous spoiler.

Une touche de mélodrame ?

C’est ce qui caractérise le style d’Ophélie Duchemin. À certains moments, il conférait une véritable force aux moments cruciaux. À d’autres, c’était peut-être un peu trop, mais cela concerne surtout la romance et encore une fois, ce n’est pas ce que je préfère.

En vérité, ce qui m’a le plus dérangée, ce sont les répétitions concernant le caractère de Méliane. Qui a un tempérament de feu. Qui laisse à peine entrevoir ses émotions. Qui ne se laisse jamais abattre. On le sait, c’est certain, puisque l’auteure insiste sur ce point, même entre les dialogues, et ça cassait parfois le rythme. Résultat : quelques longueurs se sont immiscées dans le texte.

Un dénouement qui tire en longueur ?

Comme il s’agit d’une réécriture de conte, le final ne pouvait être une surprise. Quoique… j’ai beaucoup aimé la conclusion que nous offre Ophélie Duchemin, même si les 50 dernières pages m’ont semblé de trop. Celles-ci portent majoritairement sur la romance, donc ce n’est pas très étonnant. Mais, mais, mais… le dénouement laisse présager de belles aventures pour le tome suivant. Alors, je n’ai qu’une seule question : quand sort-il ?!