Éditeur : Maïa
Date de sortie : 13 avril 2021
Genres : fantasy politique, heroic fantasy
Synopsis
Le royaume de Linaria a toujours vécu en paix, sous la bienveillance de la déesse Laria. Le couronnement d’Ystar, fils du Tiane, représentant divin de la déesse, approche. Tous se préparent et entament le long chemin pour célébrer cet événement.
De son côté, sa sœur Via a d’autres soucis en tête. De terribles cauchemars l’assaillent et de puissants pouvoirs se développent en elle. Serait-elle une anomalie ? Ou pire, un monstre ?
À l’est, l’Elfe Lildrille, au sang maudit à la naissance, est interdit d’assister à la cérémonie. Il ne pourra passer du temps avec Via, qu’il aime secrètement. Alors qu’il fuit pour la rejoindre, une guerre familiale intestine fait échouer tous ses plans et le transforme en criminel.
Plus au sud, indisposée par une jambe cassée, la reine Cassiopée se terre dans son antre. Une terrible tragédie remet en cause son amour pour la déesse, alors qu’un attentat meurtrier avorte la cérémonie de couronnement.
La paix en Linaria survivra-t-elle ?
Critique
Mauvaise intuition
Lorsque j’ai découvert le synopsis de Sous le regard de Laria, j’ai aussitôt senti la richesse de l’univers. Comme c’est un point auquel j’accorde beaucoup d’importance, j’ai accepté sans tarder la proposition de service de presse de l’auteure.
Hélas, en dépit d’un background prometteur, ce livre fut une déception. Néanmoins, je pense que d’autres lecteurs sauront l’apprécier à sa juste valeur.
Malheureusement, je n’ai pas accroché à la plume
Il s’agit évidemment d’un avis subjectif. Certains trouveront sûrement le style de Chloé Garcia riche, personnellement il m’a semblé lourd.
Pour commencer, le texte comprend de multiples descriptions. L’auteure prend le temps de donner des détails sur l’apparence de ses personnages, sur les objets qu’ils manipulent, sur les paysages qui les entourent, etc. Or, j’apprécie surtout des descriptions bien placées, et pas trop nombreuses. Mon imagination n’a besoin que de quelques détails pour tourner à plein régime. En outre, et c’est probablement le plus gênant, Chloé Garcia a souvent recours au subjonctif imparfait, ce qui alourdit le déroulé de l’histoire.
Enfin, la mise en page particulièrement condensée n’a rien arrangé : les pages sont grandes et l’interlignage trop petit pour assurer le confort de lecture.
Attention, c’est un premier volet
Ce n’est pas indiqué sur la couverture. En vérité, l’information ne se trouve qu’à la fin du livre, ce que je trouve dommage. Cependant, j’ai rapidement compris qu’il s’agissait d’un début de saga, tant il est introductif.
Le rythme est particulièrement lent. Pour preuve, certains événements annoncés dans le synopsis ne surviennent que très tard – peut-être en révèle-t-il trop ? Chloé Garcia prend également son temps pour faire évoluer ses personnages.
Résultat : j’ai trouvé le temps long. L’intrigue tourne essentiellement autour de l’attentat de la cérémonie de couronnement d’Ystar, toutefois elle ne débouche sur rien de concret. Ce sera pour la suite, j’imagine.
Un univers admirablement bien creusé
C’est ce qui m’a attirée dans ce roman, et je ne m’étais pas trompée. Chloé Garcia a développé tout un culte autour de la déesse Laria, l’a exploré dans ses moindres détails. Le quotidien de ses personnages est dicté par ce culte, tout comme son langage, ses coutumes et sa magie, ô combien prometteuse.
Mais sans histoire passionnante, l’univers n’est qu’une coquille vide. Cela n’a pas suffi en ce qui me concerne, et j’en suis la première attristée.
Des personnages qui m’ont laissée de marbre
Des héros cités dans le synopsis, seule la reine Cassiopée a éveillé mon intérêt, mais son personnage est à peine effleuré. Du côté de la famille royale, le Tiane m’a paru colérique, Via fade, mais c’est bien la relation Ystar/Helena qui m’a le plus chagrinée. Je n’ai pas réussi à accorder du crédit à leur comportement, assez changeant en fin de compte.
Malgré cela, je salue les efforts de Chloé Garcia pour créer des personnages gris, même si cela n’a pas suffi à me convaincre. Aucun d’eux n’est gentil ou méchant, tous poursuivent seulement leurs propres desseins. Mais quels sont-ils ? Difficile à dire à ce stade !
Votre commentaire