Éditeur : Robert Laffont
Date de sortie : 22 septembre 2022
Genre : fantasy (aventures)

Synopsis

Dans un futur très lointain, la Terre est mourante, la Lune a quitté son orbite depuis des millions d’années et le grand soleil rouge devient plus léthargique que jamais. Le monde est fatigué.

Alors que la mort de la Terre s’accélère, Shrue le diaboliste apprend qu’Ulfänt Banderõz, le plus vieux membre de la congrégation de sorcellerie et gardien de la Bibliothèque Ultime est mort. Shrue cherche à prendre possession de cette bibliothèque et à en percer les mystères. Il a tenté plusieurs fois de s’approcher des grands livres anciens, mais les lettres, les formules cabalistiques se sont dérobées tant à ses yeux qu’à sa mémoire. Parviendra-t-il enfin à découvrir les secrets et le pouvoir qui se cachent dans la Bibliothèque Ultime ? Et ainsi changer le destin funeste de la planète ?

Critique

Jack Vance, cet auteur historique

En tant que lectrice passionnée de fantasy, j’ai plusieurs fois entendu le nom de Jack Vance sans pour autant m’y intéresser vraiment. Après tout, on ne peut pas tout lire, et je ne suis pas du genre à me mettre la pression pour découvrir les incontournables, en particulier s’ils ne me font pas envie.

Mais, parfois, de belles occasions se présentent ! J’ai ainsi laissé parler ma curiosité en acceptant la proposition de service de presse des éditions Robert Laffont, que je remercie au passage. Certes, ce roman n’a pas été écrit par Jack Vance, mais par Dan Simmons, toutefois c’est un hommage à l’une de ses plus grandes œuvres : La Terre mourante. Or, j’étais assez intriguée pour m’y plonger, même brièvement !

Aurais-je dû commencer par Jack Vance ?

Cette question m’a poursuivie tout au long de ma lecture, et pour de bonnes raisons. Le hic ? Je n’ai toujours pas trouvé la réponse.

En fait, je suis partagée. D’un côté, je suis satisfaite de cet aperçu qui m’a permis de m’initier à cet univers aujourd’hui devenu célèbre. De l’autre, je reste sur ma faim, car je n’ai pu l’appréhender entièrement et donc en saisir toute la richesse.

Ce fut donc une lecture étrange, pas déplaisante, ni trop complexe, mais sans réelle profondeur. Dans les deux premiers tiers du livre, je suis restée insensible au sort des personnages, tant j’étais concentrée sur le worlbuilding. Je me suis ensuite interrogée au sujet de l’intrigue…

Une grande aventure 

Voilà ce qu’est réellement Le Nez-Boussole d’Ulfänt Banderõz. Un peu comme une nouvelle qui aurait nécessité plus de pages que la moyenne, mais sans tirer en longueur pour autant. C’est agréable, c’est divertissant, mais rien de plus car le scénario ne va pas au-delà d’une simple épopée pleine d’action. Je pense toutefois que tel était l’objectif de Dan Simmons, alors peut-être le pari est-il gagné !

En ce qui me concerne, j’en attendais plus. Malgré l’univers captivant, je ne me suis pas vraiment passionnée pour l’histoire. Dommage !

Une découverte tardive des héros

J’ai longtemps délaissé les personnages au cours de ma lecture. Comme je l’ai dit, j’étais plus intéressée par l’univers et attendait davantage de l’intrigue pour prendre la peine de m’y attacher. Il faut dire qu’au début, Dan Simmons se contente d’esquisser leur personnalité avec quelques adjectifs jetés au vent.

Les héros finissent néanmoins par se découvrir dans le dernier tiers, notamment via une romance loin d’être idyllique, attirant enfin mon attention. Un peu tard, mais tout de même ! Je regrette simplement que l’antagoniste n’ait pas bénéficié du même traitement, mais peut-être Dan Simmons est-il resté fidèle à l’œuvre originale sur ce point.

Quoi qu’il en soit, je peux vous affirmer en toute objectivité que ce petit livre de moins de 200 pages regorge d’aventures pour ceux qui sauront les apprécier à leur juste valeur !