Éditeur : Plume Blanche
Date de sortie : 6 juin 2023
Genre : urban fantasy

Synopsis

Sentant leur fin approcher, les dragons, autrefois maîtres du ciel, léguèrent une partie de leur pouvoir à des Hommes jugés sages et méritants. De génération en génération, ce sang fut transmis à leurs descendants partout à travers le monde.

Depuis, les Héritiers, répartis en Clans, vivent en marge de la société. Mais aujourd’hui, certains d’entre eux refusent de se cacher plus longtemps, quelles qu’en soient les conséquences pour les humains.

Enma n’est pas n’importe quelle Héritière, elle est la Reine des Dragons et c’est entre ses mains que repose leur avenir à tous.

Or, quelle part d’humanité lui reste-t-il ?

Avis lecture

L’appel des dragons…

…auquel je ne peux résister, c’est un fait ! Alors, quand j’ai vu cette sublime couverture sur le stand des éditions Plume Blanche au salon du livre de Wallonie, je n’ai pas hésité bien longtemps, d’autant que le roman est magnifiquement illustré à l’intérieur.

Je préfère toutefois vous prévenir d’emblée : oui, des dragons, il y en a. Mais pas tant que ça ! En fait, c’est moins leur histoire que celle des Héritiers, des humains à qui les dragons ont transmis une partie de leurs pouvoirs et qui vivent cachés parmi nous depuis toujours. Mais plus pour très longtemps !

Oubliez donc Eragon et L’Âge du Feu, cette fois le récit relève de l’urban fantasy et se déroule dans notre monde, ce qui n’était pas forcément pour me déplaire.

Vous aimez les X-Men ?

Alors, vous aimerez L’Ascension des dragons ! Quoi, le parallèle vous semble incongru ? Et pourtant, je ne suis pas la seule à y avoir pensé. Pour preuve, Romy (ma binôme de lecture dont vous pouvez retrouver le compte Instagram ici) s’est fait la même réflexion. Il faut dire que les Héritiers possèdent tous un pouvoir unique qu’ils ne maîtrisent pas toujours. Attention aux dégâts potentiels !

Après vérification, l’auteure nous a cependant confirmé qu’il s’agissait d’une coïncidence. Qu’à cela ne tienne, personnellement, j’adore les X-Men ! Alors, si on ajoute mes créatures légendaires préférées à l’équation…

Entre présent et passé

Une construction que j’apprécie retrouver, les retours dans le passé apportant généralement un éclairage nouveau à l’histoire. Nous découvrons ainsi Enma, l’héroïne, à différents stades de son existence, ce qui nous permet de mieux la comprendre. Attention, ils ne sont pas forcément dans l’ordre chronologique, mais j’ai adoré reconstituer le puzzle par moi-même.

Le hic selon moi, c’est qu’il manque des explications. Rien d’indispensable pour la compréhension de l’histoire, mais j’aurais apprécié davantage d’éclaircissements, par exemple au sujet de la captivité d’Yliès. J’ai également repéré quelques incohérences si tant est que l’on puisse les nommer ainsi (exemple : l’histoire comprend deux Xavier). 

Enfin, je n’ai pas toujours compris les motivations des personnages, notamment celles de l’antagoniste. Même Enma est très changeante, en fin de compte. Mais puisque nous parlons justement des héros…

Des relations qui manquent un peu de nuances

Cet avis est purement subjectif, néanmoins j’ai trouvé que les amitiés étaient trop belles, trop fortes pour être réellement crédibles. De même, lorsqu’elles sont présentes, la gentillesse et l’admiration sont trop exacerbées, trop prononcées. On pourrait donc dire que Marion Obry fait plutôt dans la démesure, y compris en ce qui concerne la romance, mais j’y reviendrai plus tard.

En revanche, il y a davantage de nuances dans le personnage d’Enma. Je la disais changeante plus haut, ce qui la rend parfois insaisissable, cependant c’est aussi ce qui fait son charme. J’ai ressenti une véritable volonté de la part de l’auteure de créer une héroïne plus dragonne qu’humaine. Bien qu’elle souhaite éviter les conflits avec les hommes, Enma fait peu de cas des « dommages collatéraux ». Si des gens meurent par milliers parce qu’elle a une saute d’humeur, eh bien tant pis.

Bref, pour que ce soit plus clair : Enma ressemble plus à Magneto qu’au professeur Xavier !

Sans surprise, je n’ai pas adhéré à la romance

Comme toujours ! Je ne déroge donc pas à la règle en trouvant quelque chose à redire. En fait, j’aime les romances plutôt discrètes et/ou à l’opposé de certains clichés, pourtant appréciés du lectorat cible. Vous voyez le souci ?

Dans L’Ascension des dragons, l’amour guide beaucoup Enma (pas que, il y a aussi beaucoup de colère !). Sans être malsain, cet amour est assez possessif, presque animal, ce qui, compte tenu du contexte, n’est pas choquant. Mais il n’y a rien à faire : j’ai trouvé que c’était trop.

Seul point positif : cette romance ne débute pas par un coup de foudre, bien au contraire.

Une fin qui appelle une suite

L’histoire ne serait-elle donc pas terminée ? Si, bien sûr, et en même temps… Marion Obry propose certes un dénouement, mais celui-ci pourrait très bien déboucher sur une suite ou, tout du moins, un spin-off

D’après ce que j’ai compris, l’auteure n’est pas fermée à cette idée, mais encore faut-il que l’engouement soit au rendez-vous pour ce roman. Alors, si vous l’avez apprécié, n’hésitez pas à partager votre avis sur les réseaux !