Éditeur : auto-édition (Librinova)
Date de sortie : 3 octobre 2022
Genres : anticipation, pré-apocalyptique

Synopsis

7 adolescents
7 chakras
7 clés pour sauver l’humanité

Orpheline depuis peu, Rae, 15 ans, en a perdu la voix. Lorsque le mystérieux Protecteur lance son appel à candidatures sur les réseaux pour empêcher la fin du monde tel que nous le connaissons, elle n’y prête guère attention.

Mais voilà qu’elle se retrouve sélectionnée malgré elle, avec six autres jeunes venus des quatre coins du globe. Leur mission ? Trouver les 7 clés associées aux 7 chakras au sein de Spirit Era, le programme d’intelligence artificielle créé par le Protecteur, afin d’éviter l’apocalypse annoncée.

Le compte à rebours est lancé…

Avis lecture

Une très belle surprise

Est-ce que le premier tome de Spirit Era a dormi bien trop longtemps dans ma PAL ? Oui ! Est-ce que je regrette de ne pas l’avoir lu avant ? Encore oui !

Mais, mais, mais… Eh bien, mieux vaut tard que jamais, d’autant qu’Amandine (découvrez son compte Instagram ici) a trouvé le temps de me rejoindre dans ma lecture. Bref, les planètes étaient alignées, car j’ai beaucoup apprécié cet opus.

Pourtant, il s’agit d’un roman auto-édité, et vous savez combien j’ai été déçue par ce genre d’ouvrages (la seule exception à ce jour étant Terre des Ombres de Josépha Juillet). Je remercie donc l’auteure pour sa confiance, ce fut une très belle expérience.

Petit aparté : Aurélie Benattar a retravaillé le livre, notamment la première partie, afin de le rendre un peu plus dynamique et de rééquilibrer l’intrigue. La version que j’ai eu le plaisir de lire n’est donc plus disponible, mais rassurez-vous : la nouvelle version devrait être encore meilleure !

Prêt à sauver le monde avec Spirit Era ?

Comment un programme virtuel peut-il prétendre à cet objectif ? Je l’admets, j’étais sceptique, tout comme ma binôme de lecture, et pourtant… on a toutes les deux fini par adhérer à l’idée.

C’est comme si le roman avait deux dimensions. La première est très terre à terre, c’est celle qui exige de l’organisation et du matériel pour plonger les participants dans le monde virtuel. La seconde est plus difficile à décrire, elle est de l’ordre de l’invisible, de l’intouchable. Elle fait référence à l’énergie vitale (aux chakras, donc) et ouvre une porte vers l’âme des héros. Bien sûr, ni moi, ni Amandine (ni Rae d’ailleurs) n’avons encore appréhendé la portée de Spirit Era, mais ce sera tout l’enjeu des prochains volets. 

Quant à l’impact dans le monde réel, Aurélie Benattar utilise simplement les réseaux sociaux pour relayer les aventures des héros et prouver que l’on peut susciter à l’échelle planétaire de l’émotion, de l’engagement même, par le biais d’un programme virtuel.

Bon, il se peut que mes explications vous paraissent farfelues, mais ce n’est pas bien grave. Ce que vous devez retenir, en tant que lecteur ou lectrice, c’est que le worldbuilding est extrêmement bien pensé. J’avais l’impression de vivre des aventures typiques du young adult, tout en bénéficiant d’un deuxième niveau de lecture. Impressionnant !

7 héros pour 7 chakras

Ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver, d’autant qu’une nuée de protagonistes secondaires gravitent autour des héros. Je crois que j’en ai même confondu quelques-uns. Par chance, chacun a fini par trouver sa place dans mon esprit et l’histoire a pu se dérouler sans accrocs, notamment grâce à Rae, la narratrice de l’histoire (j’y reviendrai plus tard). 

Perspicace, Amandine a trouvé que tous les héros n’étaient pas très développés mais, après tout, ce n’est jamais que le début d’une longue saga (7 tomes, j’imagine ?). De mon côté, leurs comportements me paraissaient parfois bizarres, voire exagérés, même pour des adolescents. Ceci étant dit, ils se révèlent plus nuancés au fil des pages, ce qui m’a permis d’oublier ces légers bémols.

Rae, une héroïne pas comme les autres

Écrit à la première personne, ce premier tome nous invite dans l’esprit de Rae (diminutif de Rachel, mais celle-ci n’apprécie pas son prénom complet). Et, en un sens, heureusement, car Rae étant devenue muette à la suite d’un grand traumatisme, il aurait été difficile de la comprendre sans accéder à ses pensées.

Sans que je puisse réellement l’expliquer, Rae m’a touchée du début à la fin. L’auteure a su trouver les mots pour nous décrire ses souffrances, son blocage vis-à-vis de la parole et même ses contradictions. Dès le départ, j’ai senti que sa plume saurait m’emporter dans un tourbillon d’émotions, et je ne me suis pas trompée.

Une fois n’est pas coutume, l’intrigue passe en dernier

Certainement parce que le worldbuilding et les héros occupent une place centrale dans le roman. Néanmoins, Spirit Era ne serait pas ce qu’il est sans un scénario digne de ce nom !

Alors, bien sûr, tout n’était pas parfait. Je rejoins d’ailleurs l’auteure dans sa volonté de dynamiser la première partie, car l’intrigue tarde un peu à se lancer. Ce défaut devrait donc être gommé dans la nouvelle version. 

Quant à la seconde partie… C’est simple : c’est une avalanche d’émotions, de révélations et de rebondissements ! Certes, les événements sont un tantinet précipités et les solutions trouvées trop facilement, mais ces quelques raccourcis servent l’intrigue, plutôt que l’inverse.

Bref, impossible de lâcher le livre une fois arrivée au dernier quart !