Éditeur : Hugo Publishing (collections Poche / Stardust)
Date de sortie : 7 juin 2023
Genre : fantasy, aventures (young adult)

Synopsis

Soraya a vécu sa vie cachée, loin de sa famille, dans sa chambre ou dans les allées de sa roseraie. À l’approche de la cérémonie du mariage de son frère, elle va devoir décider si elle est prête à sortir de l’ombre pour la première fois…

Dans le donjon se trouve un démon qui détient les réponses dont elle a soif, les réponses à sa potentielle liberté.

Et en bas du palais, il y a un jeune homme qui n’a pas peur d’elle, dont les yeux voient au-delà des apparences et comprennent qui se cache sous le poison. Soraya doit faire un choix et comprendre qui elle est vraiment : humaine ou démon ? Princesse ou monstre ?

Il était une fois une princesse… qui avait reçu la malédiction d’empoisonner qui la toucherait.

Avis lecture

« Parfois, c’est la princesse le monstre… »

D’abord attirée par cette phrase d’accroche, puis par le synopsis extrêmement alléchant, je n’ai pas résisté bien longtemps à la proposition de service de presse. Je remercie donc la maison d’édition pour l’envoi de ce roman qui m’a plongée tout entière dans un univers inspiré de la culture perse.

Dépaysement garanti, même si j’ai globalement trouvé que l’histoire manquait de profondeur.

Un départ prometteur

J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir les débuts de l’histoire, même si j’avais envie de secouer l’héroïne. Mais rien d’anormal de ce côté, puisque celle-ci est destinée à évoluer tout au long du livre. Et quelle évolution, d’ailleurs !

J’étais également très attirée par l’univers d’inspiration orientale qui s’appuie notamment sur un conte traditionnel. Bon, je l’avoue, j’étais parfois perdue face à la richesse du bestiaire, mais sachez qu’un lexique est disponible en fin d’ouvrage. Personnellement, j’ai préféré m’en passer et me laisser porter par le récit. Très bonne initiative en fin de compte, puisque les éléments flous se sont rapidement éclaircis.

Une évolution très attendue, et pourtant…

Dans les premiers chapitres, la princesse Soraya est au bord de la révolte. Et quoi de plus normal ? Cachée de tous, elle est considérée comme dangereuse par les quelques personnes qu’elle côtoie au quotidien. Et ce n’est pas tout à fait faux, car un seul contact de sa part suffirait à les anéantir en moins d’une seconde… Une vraie malédiction !

Je n’avais donc qu’une hâte : découvrir comment Soraya allait bien pouvoir acquérir sa liberté. Au prix du sang, peut-être ? Ou pire encore…

Le hic, c’est que l’élément déclencheur ne m’a pas convaincue outre mesure. L’action fut pourtant au rendez-vous, les rebondissements se sont enchaînés et on ne s’ennuie pas. Il y a même quelques retournements de situation dignes d’un vrai page-turner.

Mais voilà, je n’ai accordé que peu de crédit à l’intrigue. Pour moi, les choses étaient trop faciles, trop rapides. Soraya franchissait les obstacles sans rencontrer de réelles difficultés.

Une romance peut parfois en cacher une autre

Si vous avez lu Girl, serpent, thorn, vous savez exactement de quoi je parle. Vous savez aussi que la double romance n’en est pas vraiment une, mais je ne sais comment l’expliquer sans spoiler. Alors partons du principe que le livre comprend deux romances.

En ce qui me concerne, je n’ai adhéré ni à l’une, ni à l’autre. Délicat, lorsque l’on sait que la romance est présente tout au long du livre (excepté au début). Donc, pour résumer, j’ai grincé des dents à maintes reprises !

Quelques nuances de gris

C’est peut-être ce qui m’a donné envie d’achever le roman. Pourtant, il débute sur un vrai cliché : la princesse naïve qui se laisse emporter par son désir de liberté. Mais son passage de petite fille piégée à femme forte est intéressante, d’autant que Soraya fait beaucoup d’erreurs. Pour une fois, l’héroïne fait passer ses propres désirs avant ceux des autres… bien qu’elle doive également affronter les conséquences de ses choix. Certes, le monde l’a rejetée, mais désire-t-elle rejeter le monde à son tour ?

Quant à l’antagoniste, il révèle lui aussi quelques failles, mais uniquement sur la fin. J’aurais apprécié qu’il soit plus creusé, mais… tant pis !

En bref, autant de nuances qui m’ont plu, même si cela n’a pas suffi à rattraper les faiblesses de l’intrigue.