Éditeur : Hugo Publishing (collection Stardust)
Date de sortie : 8 mars 2023
Genres : fantasy, aventures, romance (young adult)

Synopsis

Le jour où Kalligan, Roi pirate qui règne sur les mers, estime que sa fille chérie Alosa est devenue une véritable et redoutable pirate, il l’investit d’une mission… Mettre la main sur une mystérieuse et très ancienne carte au trésor qu’il recherche depuis toujours !

Pour réussir son défi, la courageuse Alosa n’hésite pas à se laisser capturer par ses pires ennemis, s’offrant alors la possibilité d’infiltrer leur navire. Prisonnière au milieu d’un impitoyable équipage, Alosa sait que sont butin est à portée de main. Dès que ses ravisseurs tournent le dos, elle part explorer le bateau. Très vite, son plus redoutable obstacle sera Riden, un intrépide lieutenant particulièrement intelligent, et surtout très séduisant…

Mais la jeune femme a plus d’un tour dans son sac, et personne ne pourra arrêter la fille du Roi pirate.

Avis lecture

Quelle sublime couverture !

Je l’avoue, j’ai failli craquer pour La Fille du Roi pirate quand je l’ai trouvé en parfait état dans une bouquinerie de ma région. Mais j’ai résisté ! Bien m’en a pris car, quelque temps plus tard, je l’ai trouvé dans ma boîte aux lettres. Je remercie donc les éditions Hugo Publishing pour cet envoi impromptu.

En toute franchise, j’ai terminé ce roman il y a déjà quelques mois. Si j’ai tant tardé à en faire la chronique, c’est parce que ce fut une franche déception.

Commençons par le positif

Oui, il y en a. Un peu ! En fait, il tient essentiellement au worldbuilding. Attention, ne vous attendez pas à quelque chose de profondément original ; Tricia Levenseller réutilise tous les codes de la piraterie, mais je considère ceci comme un point fort. De temps à autre, j’aime me plonger dans une histoire de pirates ! Cela me fait penser que le premier tome de L’Empire des tempêtes se trouve toujours dans ma PAL…

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos pirates. Et à nos sirènes ! Sans trop vous en dévoiler, sachez que celles-ci font partie intégrante de l’univers et que j’ai beaucoup aimé la mythologie qui les entoure. Quant à ce que l’auteure en fait, c’est une autre paire de manches…

Le scénario ne m’a pas convaincue

Comme l’indique le synopsis, Alosa s’est volontairement fait capturer, ceci afin de trouver une mystérieuse carte. Une fois à bord du bateau ennemi, elle exploite toutes les occasions possibles pour procéder à une fouille minutieuse de ses moindres recoins.

Le hic ? Ces occasions sont beaucoup trop nombreuses, au point que ça en devient risible. À croire qu’un équipage entier de pirates réputés sanguinaires est incapable de la retenir en cellule plus de quelques heures.

Bon, j’aurais pu passer outre ces facilités si seulement l’héroïne ne passait pas son temps à flirter avec Riden. Pas de surprise sur ce point, car c’est clairement annoncé dans la quatrième de couverture, mais, mais, mais… Eh bien, c’était trop. La recherche de la carte semble n’être qu’un prétexte pour lui tourner autour. Niveau enjeux, ce n’était clairement pas suffisant pour retenir mon attention.

L’héroïne est insupportable

Alosa est très jeune, et ça se sent. Sauf que l’auteure nous la présente d’emblée comme une femme forte, redoutable et vive d’esprit. Si l’on excepte la magie qui a un rôle à jouer dans sa personnalité, je n’ai pas perçu le personnage de cette manière.

À mes yeux, Alosa est une gamine insupportable qui n’en fait qu’à sa tête. Malgré un passé qui se veut sombre et que j’aurais aimé plus développé, elle se comporte comme si le monde lui appartenait. Et, surtout, comme si rien ne pouvait jamais lui arriver. Le pire, c’est que c’est sûrement le cas, ce qui ne m’a pas aidée à croire en l’intrigue…

Riden, quant à lui, est le cliché du beau ténébreux qui n’a d’autre choix que de cacher ses bonnes intentions afin de survivre dans un monde de brutes. Un vrai gentleman dans le fond ! Bref, il manque clairement de nuances. À la limite, j’ai trouvé plus intéressante la relation complexe qu’il entretient avec son frère Draxen, mais celui-ci est aussi un stéréotype. Celui du vrai pirate, cette fois.

Enfin, les autres personnages font surtout partie du décor. Je n’ai eu aucun mal à les catégoriser ; d’un côté les gentils, de l’autre les méchants (même si, dans les faits, certains appartiennent au mauvais camp).

Pas de one-shot, mais un tome 1

Je l’ignorais en débutant ma lecture, mais La Fille du Roi pirate est en réalité le premier volet d’un diptyque. La suite est déjà parue sous le titre La Fille de la Reine sirène. Mais comme vous pouvez l’imaginer, je ne la lirai pas, même si les révélations finales relèvent (un peu) le niveau. Dommage !