Éditeur : Anne Carrière
Date de sortie : 9 juin 2023
Genres : fantasy politique, steampunk 

Synopsis

Désigné par la Foi, Phébus Karzian d’Estée entame la reconquête de l’Empire de Seth, par voie de mer et de terre. Le jeune homme espère encore réunir l’Empire tout entier sous sa couronne.

Malheureusement, concilier rêve et devoir semble impossible. Phébus va devoir choisir entre le soutien manipulateur de ses généraux et du prélat Myocène et l’alliance avec ses anciens amis qui rejettent les dieux du Faëton.

Depuis la Vallée divine, Sayef le Talent compte sur le prince pour l’emporter et permettre aux dieux de revenir plus forts que jamais. Sur le continent caché, l’explorateur Rackam Thorpe découvre la vérité sur les dieux et l’existence du monde tel qu’on le connaît. Dans les montagnes, Alfred se plonge dans les secrets des ondes telluriques et découvre par lui-même l’ampleur des pouvoirs de cette science extraordinaire.

Du dénouement de la guerre naîtra un cercle-monde changé. Quel est le véritable but derrière les combats ? Pourquoi l’Empire s’est-il effondré ? Qui va l’emporter ?

Avis lecture

Mais par où commencer cette chronique ?

J’ai repoussé plusieurs fois sa rédaction de peur de ne pas réussir à mettre des mots sur mes ressentis. J’éprouve toujours ce genre de difficultés lorsque j’achève une saga qui m’a prise aux tripes, à plus forte raison une saga aussi dense, aussi travaillée. Mais il faut bien commencer quelque part, alors…

Est-ce que mes prédictions se sont réalisées pour ce troisième et dernier volet ? Pas vraiment, non. Mais c’est une bonne chose, car j’aime être surprise ! Dès lors, même si je conserve une préférence pour le tout premier tome – la découverte de l’univers et les débuts de la rébellion m’ont littéralement fascinée -, j’ai pris grand plaisir à poursuivre, puis à finir L’Empire s’effondre.

Je remercie donc les éditions Anne Carrière pour l’envoi de ce roman en service de presse.

Il y a du changement dans l’air

Si vous avez lu les volets précédents, vous savez de quelle manière Sébastien Coville conclut chacun d’entre eux : par le point de vue de Rackam, l’explorateur. La preuve vivante qu’un autre monde existe au-delà des frontières de l’Empire !

Mais, une fois n’est pas coutume, l’auteur a choisi de consacrer ses premiers chapitres à ce personnage. Sa manière bien à lui de nous offrir les clefs de son univers, de nous révéler les éléments qui manquaient à notre compréhension pour appréhender l’histoire des dieux dans sa globalité. Le tout, bien sûr, sans jamais nous tenir par la main…

Si cette construction m’a paru très pertinente, je dois avouer qu’elle m’a également frustrée. En débutant Nulle âme ne désespère en vain, je n’avais qu’une seule envie : retrouver mes personnages favoris. Or, j’ai dû patienter une bonne centaine de pages et endurer deux chapitres supplémentaires dédiés aux dieux avant d’y parvenir.

Bref, peut-être était-ce un peu long car, à mes yeux…

Les héros sont l’âme de ce tome 3

C’était déjà le cas précédemment, mais je trouve que c’est encore plus marqué dans cette dernière ligne droite. L’intrigue repose essentiellement sur les choix, les hésitations et les actions des (nombreux) personnages. Des actions dont les conséquences sont sans limites !

D’anciens ennemis s’allient pour renverser la Foi, des amitiés disparaissent au profit d’une domination sans précédent et les morts se comptent par milliers. La tension générale qui se cache entre les pages du livre est un vrai régal pour le lecteur qui aime être surpris, voire malmené par moments. Manipulations, diversions, tentatives de la dernière chance et, enfin, coups bas : le scénario emprunte des chemins absolument passionnants, tenus éloignés de toute facilité.

Arsène de Virolles est décidément mon personnage préféré, tant il fait preuve d’ingéniosité et d’initiative. Léonore, elle, m’a ravie par sa prise de risque afin de réaliser ses rêves. Enfin, j’ai apprécié Alfred de Pergoal autant que précédemment. Finalement, il ressemble plus à un homme qu’à un dieu et, vu ce que dévoilent les dieux dans cet opus, c’est très bien comme ça ! 

Capricieux et comploteurs, ces derniers sont exactement comme je l’imaginais. Les titans, en revanche, furent une belle surprise, mais je n’en dirai pas plus à ce sujet…

Un point final, vraiment ?

Lorsque j’ai tourné les dernières pages, j’ai su que ce ne serait pas vraiment la fin. Que l’auteur clôturait certes cette première trilogie, mais qu’il y aurait d’autres histoires dans le même univers. Sinon, pourquoi avoir laissé une porte entrouverte sur tant de possibilités ?

La bonne nouvelle, c’est que j’ai reçu confirmation de la part de Sébastien Coville lui-même à Trolls et Légendes. Il a donc bien l’intention d’étoffer cette première saga avec un spin-off. À l’heure actuelle, je n’en sais pas plus que vous, mais j’ai déjà hâte de me plonger dans ce récit. Car, même si j’ai aimé la conclusion douce-amère, quoique un peu précipitée, de Nulle âme ne désespère en vain, j’espère en apprendre plus sur le devenir de certains personnages…

Autres livres de Sébastien Coville

L’Empire s’effondre (tome 1), Sébastien Coville
L’Empire s’effondre, tome 2 : Toucher la peau du ciel, Sébastien Coville