Editeur : Plume Blanche (collection Plume d’Argent)
Date de sortie : 5 mars 2019
Genre : heroic fantasy (young adult)

Synopsis

À toi, l’aîné,
Guerrier, courageux et vaillant
Fier protecteur de la cité
Et de ses enfants

Que les Dieux
Soient miséricordieux
Et t’accordent la paix
Celle que tu ne trouveras sans doute jamais

 À toi, le cadet,
À l’amour pur et sincère
Seul à pouvoir enfanter
Tu deviendras père ou mère

Que les Dieux
Soient miséricordieux
Et t’accordent la fertilité
Car sans elle, tu es condamné

À toi, le benjamin,
Dévoué et polyvalent
Savant, artisan, ou médecin
Ta famille sera la cité dorénavant

Que les Dieux
Soient miséricordieux
Et t’accordent la compassion
Puisses-tu exercer le métier choisi avec passion

Que les Dieux protègent et guident,
Tous ces enfants au destin scellé
Car entre leurs mains frêles et timides
Se joue l’avenir du monde entier.

Critique

Que de promesses !

En découvrant le synopsis de Semblables, j’étais très intriguée. Cependant, il m’en fallait plus pour craquer, beaucoup plus même ! Heureusement, l’auteure était présente à Mon’s Livre 2018 afin d’y présenter son histoire en avant-première. Elle a donc pu m’en révéler davantage. J’ai ainsi mis un pied – que dis-je, un orteil ! – dans un monde où l’avenir de chacun est déterminé par son ordre de naissance. Comme le prédit la quatrième de couverture de façon très poétique, l’aîné devra se battre pour son pays, le cadet enfanter et le benjamin travailler en faveur de la collectivité.

Mais comment définir la place de jumelles dans cet univers si particulier ? C’est justement cette thématique que Julie Jodts a choisi d’aborder dans son diptyque. Et, et, et… je n’ai pas pu résister ! Je suis donc repartie avec mon exemplaire et une superbe dédicace :

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Pour info, si cette saga vous tente, sachez que le premier numéro sort aujourd’hui !

De la fantasy, vous êtes sûr ?

En parcourant les premières pages, je pensais découvrir un univers de fantasy plus ou moins classique. Mais, sous certains aspects, celui créé par Julie Jodts s’inspire du monde réel. Or, ce que je recherche dans mes lectures, c’est le dépaysement propre aux genres de l’imaginaire.

Ce qui me rassurait néanmoins, c’étaient ces petites choses qui me confirmaient qu’on se trouvait bien ailleurs. Le hic, c’est qu’elles ont vite été reléguées au second plan… En bref, avec quelques ajustements, cette histoire aurait vraiment pu se dérouler dans notre monde.

Pas d’intrigue clairement définie ?

C’est la conclusion à laquelle je suis arrivée en discutant avec d’autres lecteurs – notamment Catherine du blog Un monde de papier et Justine du blog Lire-une-Passion. Car, s’il existe effectivement un élément déclencheur à cette histoire, la suite est un peu… hasardeuse ?

Alors que je m’attendais à une lutte impitoyable pour le libre-arbitre, le scénario raconte avant tout le quotidien, certes pas si banal, de Mia, notre héroïne. Or, cette dernière se laisse guider par les événements sans trop se poser de questions, ce qui n’est pas un mal en soi, mais… J’aurais davantage apprécié ce premier volet s’il ne manquait pas tant de crédibilité.

Quelques facilités malvenues

Il m’est difficile de développer ce point, car j’ai peur de trop en dévoiler. C’est la raison pour laquelle je resterai volontairement vague.

Avec le recul, j’approuve sincèrement les idées de l’auteure concernant le cheminement de son intrigue, même si j’en ignore la finalité. Toutefois, elles ne m’ont pas semblé assez fouillées, les actions s’enchaînant avec une facilité déconcertante (comme l’entraînement, par exemple). Résultat : l’histoire m’a paru invraisemblable sur de nombreux points, et c’est bien dommage !

Rien d’inoubliable du côté des personnages

La plupart sont bateau, comme ces protagonistes toujours pleins de bonnes intentions, mais sans profondeur. Ceci étant dit, le récit – rédigé à la première personne – est principalement centré sur Mia, ce qui laisse peu de place aux personnages secondaires.

Quant à l’héroïne, elle ne m’a pas convaincue outre mesure ; je n’adhère pas à son côté « faible et forte à la fois », que je ne trouve pas crédible. J’espère donc qu’elle fera ses preuves dans le second volet !

La romance de trop

S’agissant de young adult, je m’attendais naturellement à une énième histoire d’amour, mais celle-ci est, comme toutes les autres, beaucoup trop prédominante. Et j’en suis d’autant plus frustrée qu’elle est victime de clichés – tiens, et si l’on inventait une bonne excuse afin d’obliger les personnages à se déshabiller, par exemple ?

J’attends énormément de la suite, et pour cause !

J’ai cité bon nombre de points négatifs jusqu’ici, je m’en aperçois. Je tiens cependant à préciser que Semblables se lit très vite, sans difficultés, notamment grâce à la plume délicate de Julie Jodts. En outre, on en voit facilement le bout, ce premier volet ne faisant que 242 pages.

Alors, même si j’ai avancé dans le flou la plupart du temps, j’ai l’intention de poursuivre ce diptyque. En effet, la fin – cette fenêtre sur une intrigue plus dense ! – a définitivement attisé ma curiosité. En un claquement de doigts, l’auteure a renversé son histoire et je suis impatiente de découvrir ce qu’elle nous réserve. Mais attention : je compte bien être exigeante !

Du même auteur

Semblables (tome 1), Julie Jodts