Editeur : Mots en Flots
Date de sortie : 31 octobre 2016
Genre : low fantasy (jeunesse)
Synopsis
La silhouette se rapprochait lentement. À chaque pas, son image nous apparaissait un peu plus nette. Il s’agissait d’un personnage mesurant pas loin de deux mètres, vêtu d’une cape noire dont la capuche masquait la totalité du visage. Il avait une démarche incertaine, voire chancelante, un peu comme s’il n’avait plus marché depuis des lustres et redécouvrait peu à peu d’anciens automatismes.
Soudain, la lune perça à travers le feuillage dense au-dessus de nos têtes et vint éclairer notre visiteur imprévu. Nous fîmes tous les trois un fantastique bond en arrière, trop terrifiés pour même parvenir à hurler de peur. Les rayons venaient de nous dévoiler un visage creusé, sale et entièrement dépourvu de chair.
Devant nous, se tenait un authentique squelette.
Critique
Un extrait en guise de synopsis ? Très peu pour moi !
Il s’agit là d’un ressenti totalement subjectif, mais je m’interroge sur cette méthode parfois adoptée par les éditeurs. Pensent-ils vraiment convaincre le lecteur de cette manière ? Cela me paraît très insuffisant compte tenu des milliers d’ouvrages disponibles sur le marché. Pour moi, le meilleur compromis serait d’y ajouter une petite accroche posant les bases de l’histoire.
Mais alors, pourquoi avoir acheté Lucy et le royaume des morts ? En vérité, j’ai rencontré l’auteur à Mon’s Livre 2018, et il m’a gentiment expliqué les débuts de son roman. Je vais donc m’essayer au délicat exercice de vous résumer ses propos.
Jeune adolescente, Lucy vit avec sa grand-mère depuis la disparition de ses parents. Jusque-là, rien de très original, je l’admets. Néanmoins, et c’est l’idée traduite par l’extrait au dos de la couverture, notre héroïne est sur le point de faire une découverte qui changera sa vie : un passage vers un autre monde, dont l’entrée est gardée par un étrange squelette…
Il ne m’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité et me pousser à l’achat :
C’est en écrivant que l’on devient écrivain
Lucy et le royaume des morts rassemble les faiblesses propres à l’écriture d’un premier roman. De fait, le style d’Aurélien Levray est un poil rigide, comme s’il se cherchait encore en tant qu’auteur. Certaines phrases manquent de fluidité, d’autres de piment. En bref, le rendu est assez inégal. Cependant, ce sont des défauts qu’il est possible de gommer avec de la pratique.
Cet univers qui s’annonçait grandiose
Des fantômes, des spectres ou toute autre créature de l’ombre : voilà ce à quoi je m’attendais en débutant ce one-shot. Cependant, sans trop vous en dévoiler, sachez que je me trompais lourdement. Alors, certes, une mauvaise surprise se transforme parfois en une superbe lecture, mais ce ne fus pas le cas ici.
Cet autre monde, que je m’étais imaginé magique et haut en couleur, n’a clairement pas répondu à mes exigences. Pire encore, je l’ai trouvé peu original, sans artifices.
Linéaire et convenu
Comme bien souvent en fantasy jeunesse, l’héroïne doit affronter des épreuves, relever des défis pour atteindre son but. Et si les épopées de ce genre sont généralement classiques, elles ont au moins le mérite d’être haletantes. Mais… non ! Nouvelle déception donc, puisque l’action est finalement peu présente. Aurélien Levray préfère s’attarder sur le quotidien de ses personnages, choix que je ne comprends pas.
Et puis, pour être honnête, les épreuves qui jalonnent le parcours de Lucy et de ses amis sont loin d’être spectaculaires. Je dirais même qu’elles n’ont pas présenté les difficultés espérées. Jusqu’au dénouement, les événements s’enchaînent avec une facilité déconcertante.
Des personnages à peine esquissés
Je l’ai souligné dans ma chronique de Lake Ephemeral – heureusement, ce dernier a fait exception ! –, les jeunes protagonistes sont rarement fouillés. Pour preuve, Lucy et le royaume des morts réunit le courage, la force et la réflexion dans un trio d’adolescents sans surprise. Ils sont caricaturés, leur personnalité grossièrement ébauchée en un coup de plume rapide. Quel dommage !
La cerise sur le gâteau, ce fut la romance, toute niaise, qui n’a pas manqué de me faire grimacer.
N’ai-je donc rien aimé, alors ?
Je n’irai pas jusque-là. Le récit est tout de même distrayant, mais ça ne suffit simplement pas pour le classer dans la catégorie des bonnes lectures. De plus, et c’est un point essentiel, l’originalité que j’espérais retrouver dans ce one-shot n’était pas au rendez-vous.
18 avril 2019 at 9 09 59 04594
Dommage. J’avoue que le manque d’originalité et les persos caricaturaux et sans surprise ne me tente pas beaucoup… Ajoutons à cela la facilité des événements qui s’enchaînent… Je passe mon tour, même si ça reste une assez bonne lecture pour toi.
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19 avril 2019 at 15 03 55 04554
Je ne qualifierai pas ce livre de bonne lecture (justement pour les raisons que tu énonces ^^), mais je reconnais qu’il n’est pas catastrophique. Je l’oublierai probablement très vite 😉
Mais je ne te le conseille pas, c’est sûr 🙂 !
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18 avril 2019 at 19 07 41 04414
C’est vrai qu’un choix d’extrait à la place d’un vrai résumé et je m’interroge toujours sur le pourquoi et surtout sur l’utilité 😋
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19 avril 2019 at 15 03 56 04564
Moi aussi ! Il faudrait peut-être poser la question à un éditeur qui utilise cette méthode ? Un jour, pourquoi pas, si l’occasion se présente 😉
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19 avril 2019 at 20 08 33 04334
nope pas pour ma pomme!
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7 Mai 2019 at 8 08 42 05425
Aie dommage. Je ne connaissais pas mais il ne me tente pas plus que ça. Et j’avoue que l’extrait en guise de quatrième de couverture m’inspire rarement ^^
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7 Mai 2019 at 22 10 59 05595
Je ne connaissais pas non plus avant de le voir en salon. Et c’est le but, de découvrir de nouveaux auteurs, alors… Malheureusement, ça ne l’a pas fait, cette fois ! 😉
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