Éditeur : Plume Blanche (collection Plume d’Argent)
Date de sortie : 7 janvier 2020
Genre : heroic fantasy (young adult)

Synopsis

Un Royaume unique,
Brisé par la gémellité
Une sécession tragique
Et des morts par milliers

Il n’existe à ce fléau
Qu’un seul remède
L’antidote à tous nos maux
Est le poison même

Pour que s’unissent à nouveau
Nos tribus et nos terres
Les Dieux ont envoyé un jumeau
Un héritier Paya en émissaire

Devant les Dieux, elle devra s’unir
Et épouser son pire ennemi
Ensemble, ils assureront l’avenir
Du Royaume et de sa patrie

Sauver nos peuples déchus
Ne se fera pas sans sacrifice
La paix, vient avec un lourd tribut.
Celui d’une fille ou d’un fils.

Critique

J’avais bon espoir, mais…

Comme annoncé dans ma chronique du premier tome, je comptais laisser sa chance au second en dépit des bémols que j’avais pu relever. Pourquoi ? Eh bien, parce que la fin laissait présager de nouveaux chemins !

Je n’ai donc pas hésité à acheter mon exemplaire en avant-première à Mon’s Livre, où j’ai pu le faire dédicacer :

dedicace-semblables

Malheureusement, même si l’histoire opère effectivement un sacré tournant, je ne suis toujours pas convaincue.

Crédibilité, où es-tu ?

Je l’ai déjà dit et le répète : les idées de Julie Jodts sont bonnes, quoique classiques. Cependant, elles ne sont pas suffisamment développées, ni enrichies de détails. En conséquence, le récit manque cruellement de transitions. Tout va beaucoup trop vite !

Ainsi, comme le premier opus, celui-ci ne tient pas la route. Les explications données par l’auteure sont décidément trop simplistes pour justifier les actes et les décisions des personnages. Jusqu’au final qui tombe dans le cliché.

Mais revenons un peu en arrière…

Avant de parler du dénouement, il me paraît essentiel de préciser que l’on connaît, enfin, le but de l’histoire. Le synopsis en est d’ailleurs un bon résumé : éviter la guerre et l’extermination d’un peuple par un autre. Comment ? Eh bien, ce sera à vous de le découvrir ! Sachez seulement que Mia aura un rôle important à jouer, alors qu’elle se trouve en territoire ennemi.

Si vous ne l’avez pas encore compris, les débuts de ce tome 2 s’orientent vers une intrigue de cour. Et, personnellement, j’étais plus qu’enchantée à cette idée ! J’ai donc tourné les pages avec avidité. Mais, alors, quoi ? Qu’est-ce qui cloche ?

Eh bien, Mia est exaspérante !

Catapultée dans un monde inconnu, notre héroïne doit faire face à des enjeux qui la dépassent. Et si je comprends qu’elle se sente perdue, son comportement m’a tapée sur les nerfs. Elle ressasse, encore et encore. Plutôt que d’avancer, elle reste fixée sur son triste sort… pas si triste que ça, en fin de compte.

Est-ce que je devrais vous en dire plus ? Probablement, mais ce serait vous spoiler. Disons que le statut de prisonnière de Mia n’est pas aussi définitif qu’elle pourrait le croire, ce que j’ai trouvé invraisemblable, une fois de plus !

Des stéréotypes sur tous les plans

Si la romance du premier opus m’avait fait lever au ciel, ce n’est rien en comparaison du triangle amoureux que l’auteure s’est sentie obligée d’ajouter. Une très mauvaise idée, selon moi.

Les stéréotypes ne s’arrêtent pas là, puisqu’il est également question d’une prophétie… à peine étoffée ! En fait, même si ce genre de ficelles n’a rien d’original, elles peuvent fonctionner à condition d’en développer les bases, ce qui n’est malheureusement pas le cas ici.

Et, enfin, l’action. Qui semble tout droit sortie d’un blockbuster hollywoodien. Je vais vous donner un exemple, sans pour autant rentrer dans les détails. Alors que nos héros sont pourchassés par des soldats ennemis, ils doivent emprunter un pont de corde. Et, bien entendu, l’un d’entre eux va se sacrifier pour laisser le temps aux autres de traverser… en détruisant le seul accès possible. N’est-ce pas une scène que l’on a déjà vue maintes fois à l’écran ?!

Ce qui m’a manqué 

J’ai discuté du premier volet avec d’autres lecteurs, et nous espérions tous en découvrir davantage à propos de l’univers, et notamment des aniphores. Mais ça n’a pas été le cas !

Alors, même si cette suite se lit plutôt vite, plutôt bien, ça ne suffit pas à relever le niveau, à mes yeux. Et c’est dommage, car certains aspects du récit m’ont plu, malgré tout. Tant pis !

Du même auteur

Semblables (tome 1), Julie Jodts