Éditeur : J’ai lu
Date de sortie : 17 mars 2021
Genre : dystopie (young adult)

Synopsis

Quand Eldriss, la Vestale, et les rebelles enferment Verlaine, Céphise proteste : il n’est pas le monstre qu’ils imaginent ! La jeune fille se voit alors emmenée par un dragon d’acier dans un temple en ruines, où Eldriss lui fait de nombreuses révélations sur son passé, sur son identité et sur le rôle qu’elle a joué dans la réalité de l’Outre-Monde. La Vestale, grâce à son don de clairvoyance, lui explique que tout peut être reconstruit si les dieux sont tués.

Mais le prix à payer est élevé, car Céphise devra renoncer à ses sentiments pour Verlaine…

Critique

La fin d’une saga

Avec Saiwhisper (son avis disponible ici), nous nous sommes enfin décidées à lire le dernier tome de cette saga qui rencontre tout de même un certain succès. Malheureusement, nous ne partageons pas l’avis de la majorité, Les Ombres célestes n’ayant pas répondu à nos attentes respectives.

De mon côté, ce n’est pas une surprise. Dès le premier volet, j’ai senti que cette saga n’était pas vraiment faite pour moi. Séduite par l’univers, j’avais toutefois décidé de persévérer avec le deuxième qui était parvenu à m’embarquer, en dépit de quelques bémols.

Ce n’est pas le cas de ce dernier numéro, néanmoins je suis contente d’en connaître le dénouement.

La romance, l’éternel problème

Je l’ai dit et répété dans mes chroniques précédentes : cette histoire d’amour est bien trop cliché pour me plaire. Il faut dire que Georgia Caldera verse volontairement dans le mélodramatique, et c’est typiquement ce que je déteste.

Cette fois, c’est Verlaine qui m’a agacée. Malgré la trahison de Céphise, au sujet de laquelle il ne semble pas trop s’interroger, il affirme l’aimer encore et refuse même de lui en vouloir, alors qu’il est prisonnier. Son abnégation frise le ridicule, et Saiwhisper est bien d’accord avec moi sur ce point. En fait, cet aspect de sa personnalité est en contradiction avec la force que l’auteure lui prête depuis tant d’années. Après tout ce qu’il a enduré, après tout ce qu’il a surmonté, voilà qu’il s’effondre à la première difficulté – de simples chaînes, en vérité !

Du reste, sa relation avec Céphise emprunte un chemin on ne peut plus prévisible.

L’originalité de l’univers est indéniable

C’est pour moi le plus gros point fort de cette trilogie, bien qu’il ne soit pas suffisamment exploité. Contrairement à ce que je redoutais cependant, j’ai obtenu un certain nombre de réponses, que ce soit sur l’apparition des Dieux ou la transformation de notre monde.

Mais, mais, mais… ça manque de détails, d’explications, d’approfondissements. Par exemple, je ne sais toujours pas quels étaient véritablement les plans d’Orion concernant Verlaine. J’aurais également apprécié en savoir plus sur Héphaïstos, sur ce qui lui a permis de briser les restrictions imposées par son père.

Bref, je pense sincèrement que cette histoire aurait mérité d’être étoffée.

L’antagoniste, ma plus grande déception ?

Je ne peux pas me justifier sans vous spoiler. Sachez simplement que je misais énormément sur Orion et les mystères qui l’entouraient. Il avait un tel potentiel que j’ai ragé quand j’ai compris que l’affaire serait réglée de façon prématurée.

Pour résumer, Georgia Caldera a fait un choix scénaristique auquel je n’ai pas adhéré, créant par ce biais un antagoniste caricatural. Il en va de même pour le personnage d’Olympe ; son rôle dans cette suite est totalement secondaire. Dès lors, je ne comprends pas pourquoi l’auteure lui a consacré des chapitres dans le volet précédent pour, ensuite, abandonner son point de vue.

Prêt pour la rébellion ?

Elle couvre depuis si longtemps déjà qu’il était évident qu’elle se déclencherait dans le dernier opus de la saga. Et pourtant… elle ne dure que quelques chapitres, seulement. Ce fut trop rapide, trop facile ! Moi qui apprécie tout particulièrement les révoltes bien menées, j’ai été particulièrement déçue.

Alors, certes, comme l’auteure ne s’attarde pas sur les détails, l’intrigue se veut dynamique et les pages se tournent toutes seules. Cependant, le dénouement survient tellement vite qu’il en perd tout intérêt. De plus, il n’est pas exempt de facilités, comme tout le reste de la trilogie.

Ainsi, en dépit des drames qui surviennent habituellement à la fin de chaque rébellion, je suis restée de marbre. J’étais vraiment curieuse de connaître la fin, mais ma satisfaction n’ira pas plus loin.

De la même auteure

Les Brumes de Cendrelune, tome 1 : Le Jardin des âmes, Georgia Caldera
Les Brumes de Cendrelune, tome 2 : La Symphonie du temps, Georgia Caldera