Éditeur : Mnémos
Date de sortie : 15 avril 222
Genre : dark fantasy

Synopsis

Abyme, la cité baroque et grandiose n’est plus que l’ombre d’elle-même. Terne et défigurée, elle s’étiole sous le joug de lois austères et liberticides.

Mais Maspalio, célèbre Prince-voleur revenu des Abysses, ne compte pas laisser sa cité périr. Au sein du labyrinthique et sulfureux quartier des Mille Portes, il a découvert que la révolte grondait dans les entrailles de la ville.

Le vieux farfadet, aidé par une ogresse et cinq gamins des rues, se relève pour défier le pouvoir implacable et rendre à la Cité des Ombres son âme perdue.

Critique

Un peu d’appréhension

Presque malgré moi, je redoutais de me plonger dans Flamboyance. Mathieu Gaborit est pourtant l’un de mes auteurs préférés ! Mais voilà, le tome précédent n’avait pas été le coup de cœur escompté, je craignais donc d’être déçue, véritablement cette fois.

Qu’est-ce que j’avais tort ! J’ai dévoré ce deuxième opus en un week-end, avide de tourner les pages, de connaître le dénouement ! Alors, certes, La Cité exsangue n’est pas mon cycle préféré, mais peut-être est-ce à cause de l’écart de parution entre les deux volets. Et oui, il n’est pas facile de se plonger dans la suite d’une histoire après 4 ans.

Heureusement, les éditions Mnémos ont tout prévu ; un court résumé des Nouveaux Mystères d’Abyme se trouve au début du livre, et il m’a été très précieux. Je remercie donc la maison d’édition pour cette initiative – et pour l’envoi du roman, bien entendu !

Un diptyque que j’aurais souhaité lire d’une traite

Comme je l’ai déjà souligné, Les Nouveaux Mystères d’Abyme fait office d’introduction. Je me souviens très bien de ma frustration, une fois parvenue à la dernière page. Il me manquait quelque chose !

Cette fois, ce fut différent ! Dès les premiers chapitres, Mathieu Gaborit nous propulse au cœur de l’action. Un pur régal ! Alors, si je ne devais vous donner qu’un seul conseil, ce serait celui-ci : enchaînez les deux tomes.

Plume ou imaginaire : quelle est la plus grande force de Mathieu Gaborit ?

Je suis bien incapable de vous répondre ! Pour moi, cet auteur fait partie des plus grands, car il allie la puissance de son imaginaire à la finesse de sa plume. Le résultat est époustouflant ! En fait, j’ai autant profité du texte que de l’univers !

J’ai adoré (re)découvrir Abyme, plus seulement aux côtés de Maspalio, mais aussi en compagnie d’orphelins prêts à tout pour sauver leur amie Mèche et, par la même occasion, soutenir la rébellion. D’ailleurs, en parlant de rébellion…

Aux armes, citoyens d’Abyme !

Vous l’ignorez peut-être, mais j’adore les histoires de révolte ! Lorsque le combat est motivé par une cause plus grande que les héros eux-mêmes, il en devient aussitôt plus captivant. Et c’est exactement ce qui se passe dans Flamboyance !

Alors que l’ennemi tente de la mettre à genoux, de pervertir son âme, Abyme résiste de toutes ses forces. Grâce à la magie qui l’anime et au courage qui habite ses citoyens !

Des personnages qui ne manquent pas de panache

Bien qu’il soit l’initiateur de la rébellion, Maspalio partage le devant de la scène dans ce deuxième opus. Et comme d’habitude, la multiplication des points de vue enrichit l’intrigue !

J’ai particulièrement aimé la Mufle, ogresse qui n’a de cesse d’assumer son destin, même lorsqu’il change en cours de route. Bon, la personnalité de Mèche ne m’a pas convaincue outre mesure, par contre j’ai suivi ses aventures avec la plus grande attention !

Mathieu Gaborit prend également le temps de présenter les orphelins qui, chacun à leur manière, contribueront à la rébellion. Toutefois, n’oublions pas le personnage le plus important : la cité elle-même qui regorge de surprises…

Le final n’est pas une complète réussite

Après tant d’éloges – justifiés, croyez-moi ! – venons-en enfin à la raison pour laquelle Flamboyance n’est pas un coup de cœur : le final. Est-il raté ? Absolument pas ! Mais alors, c’est quoi le problème ?

Eh bien, j’apprécie de moins en moins les longs dénouements. Ce constat m’effraie un peu, car les auteurs aiment prendre leur temps pour conclure leur histoire. Remarquez, c’est logique ! C’est le moment ou jamais de fournir toutes les réponses, de refermer toutes les portes, de clôturer toutes les actions. Cela prend du temps ! Cependant, je suis de plus en plus impatiente…

Bref, vous l’aurez compris, je préfère les fins qui ne s’éternisent pas. Rassurez-vous, je n’irai pas jusqu’à dire que celle de Flamboyance est trop longue, seulement j’aurais aimé qu’elle soit à l’image de tout le reste : impétueuse !

Autres livres de Mathieu Gaborit

La Cité exsangue, tome 1 : Les Nouveaux Mystères d’Abyme, Mathieu Gaborit