Editeur : Plume blanche (collection Plume d’Azur)
Date de sortie : 4 novembre 2018
Genre : space opera (jeunesse)

Synopsis

Alors que le navire spatial du Capitaine Alexandra Levisky frôle les frontières de l’univers, personne ne s’attend à ce que la maladresse d’un membre de l’équipage libère une des légendaires baleines célestes.

Seulement, la gigantesque fuyarde se dirige droit vers le cœur historique de la galaxie, au risque de détruire plusieurs mondes sur son passage…

Critique

Quelques hésitations

Comme bon nombre de livres des éditions Plume Blanche, j’ai découvert Les baleines célestes lors d’un salon, en l’occurrence Les Halliennales. Toutefois, je ne l’ai pas acheté tout de suite. Premièrement parce que je n’étais pas sûre de mon choix, deuxièmement parce que l’on m’a assuré que l’auteure serait présente à Mon’s Livre. J’ai donc sagement attendu.

Le jour J, je me suis retrouvée devant le stand, tergiversant une fois de plus. Allais-je aimer cette lecture qui, j’en étais sûre, me sortirait de ma zone de confort ? Et oui, je lis très peu de space opera !

Mais voilà, la couverture – sublime ! – m’attirait, le résumé également et… Vous connaissez la suite, j’ai fini par craquer, comme le prouve la dédicace d’Elodie Serrano :

dedicace-baleines-celestes

Bienvenue sur l’Eloïse

C’est le nom donné au vaisseau du capitaine Alexandra Levinsky, le personnage principal. La majorité de l’intrigue se déroulera à son bord. Et même si l’intérieur est intégralement mauve, du sol au plafond, je m’y suis sentie bien, tout comme Alexandra.

J’ai beaucoup aimé la personnalité de cette dernière, en particulier pour son esprit critique et son besoin de se montrer à la hauteur de son rôle de capitaine, même si son quotidien n’est pas très palpitant. En vérité, l’auteure s’est montrée astucieuse : elle nous a offert une héroïne dont la première passion est la lecture. Notre capitaine parle donc avec amour de ses livres, version papier s’il vous plaît, et quelle meilleure approche que celle-ci pour nous la rendre sympathique ?

Quant à Conrad, jeune homme fraîchement débarqué sur l’Eloïse, il m’a paru désagréable, mais c’est avec plaisir que j’ai appris à le détester. Pour tout vous dire, ce personnage n’a rien pour lui : révolté par les événements qui l’ont conduit à intégrer une patrouille spatiale considérée comme inutile et décidé à faire ses preuves par tous les moyens, il nous pousse vers de mauvais sentiments. Néanmoins, et c’est ce qui compte à mes yeux, ces défauts le rendent humain et donc crédible.

En bref, les personnages imaginés par Elodie Serrano sont assez loin des stéréotypes.

Un récit qui n’est pas sans rappeler Pinocchio

Elodie Serrano ne cache pas ses sources d’inspiration, puisqu’Alexandra a décidé de nommer la fugueuse Monstro en hommage à la célèbre baleine créée par Disney. Néanmoins, elle a totalement réinventé cette partie de l’histoire et ce, avec beaucoup de poésie.

Comme Nathan, le scientifique attaché à cette mission, j’étais totalement fascinée par ces créatures. J’ai ainsi pris part à cette course contre la montre, me demandant combien de villes humaines Monstro allait détruire sans en avoir conscience…

Quelques surprises vous attendent

Bien que plaisante, l’intrigue me semblait au premier abord assez prévisible. En réalité, je me trompais lourdement ! Même si ce one-shot est relativement court, il a su m’embarquer et, mieux encore, m’étonner. Je peux vous assurer que l’auteure maîtrise parfaitement son scénario.

Un final en demi-teinte

Alors qu’Elodie Serrano était parvenue à éviter les pièges des clichés, j’en ai trouvé un ou deux lors du dénouement et… j’ai un peu grimacé. Pour autant, je pense que c’était volontaire de sa part.

Malgré tout, les dernières pages m’ont fait rêver, et je crois que c’est l’essentiel !