Éditeur : Bragelonne / Castelmore (collection BigBang)
Date de sortie : 2 mars 2022
Genre : fantasy politique (young adult)

Synopsis

L’empereur est mort. Vive l’impératrice !

Lin Sukai occupe enfin le trône qu’elle a conquis au prix d’immenses sacrifices, mais la lutte ne fait que commencer. Son peuple se méfie d’elle. Ses alliances politiques sont fragiles. Et, au nord-est de l’empire, une armée de concepts rebelles fait des ravages, sous les ordres d’une femme mystérieuse qui compte s’emparer du trône.

Pourtant ce n’est pas le pire des dangers : les Alanga, ces êtres terrifiants dont parlent les légendes, sont de retour dans les îles de l’empire. Et il s’avère que les légendes ne disaient pas tout, loin de là…

Critique

De la difficulté de chroniquer un deuxième tome réussi

Cela peut paraître paradoxal, et pourtant ! J’ai déjà évoqué à plusieurs reprises la malédiction du tome intermédiaire, dans une trilogie, qui souffre souvent d’un ralentissement de l’intrigue, voire d’un manque de rythme.

Un problème qui ne concerne pas du tout L’Empire d’écume ! Je risque donc de répéter dans les grandes lignes mon avis du tome 1. Mais est-ce une raison pour y renoncer ? Je ne pense pas !

Aux quatre coins de l’Empire

Dans La Fille aux éclats d’os, nous arpentions déjà l’Empire aux côtés de Jovis. Cette fois, Lin prend aussi la mer afin d’aller à la rencontre de son peuple, et ce n’est pas de tout repos. Entre l’effondrement de plusieurs îles, les instabilités politiques dues à la mort de l’empereur et l’armée de concepts au nord-est, les sujets d’inquiétude sont nombreux. 

Andrea Stewart fait donc de son univers un véritable atout pour l’intrigue. Elle exploite plusieurs endroits de la carte pour tisser un scénario addictif, quoique parfois prévisible, qui trouvera son apogée dans la magie. Laquelle ? Je ne le sais pas encore, et je suis très impatiente de le découvrir. Mais que ce soit la magie d’os, celle des Alangas ou une autre encore, je suis sûre qu’elles nous réservent toutes bien des surprises – et des révélations !

On ne va pas se mentir, le scénario comporte quelques facilités

Je le disais dans ma chronique du premier opus : malgré ses nombreux atouts, l’histoire peut se révéler prévisible, surtout pour des lecteurs chevronnés de fantasy. Pas de surprise de ce côté donc, puisque L’Impératrice aux éclats d’os poursuit sur la même lancée. 

Personnellement, j’ai choisi de me laisser porter par l’action. Je n’ai pas émis d’hypothèses ou élaboré de grandes théories quant aux dessous de l’intrigue, préférant savourer les rebondissements lorsqu’ils survenaient.

Mon seul regret provient de Jovis. Même si j’affectionne le rôle que lui offre l’auteure, son manque de tempérament et de jugeote, ainsi que son indécision permanente m’ont moyennement convaincue. Heureusement, Mephi n’est jamais loin, me faisant aussitôt oublier ces petits désagréments.

La romance, mon véritable bémol

Vous l’ignorez peut-être, mais la version originale de la saga est publiée au rayon adulte. Or, pour la traduction française, les éditions Castelmore se sont tournées vers le young adult, comme le prouve l’utilisation du label BigBang. Certains pourraient remettre ce choix en question, cependant il est selon moi parfaitement justifié en raison de la romance qui fait très YA.

Oui, elle est un peu prévisible. Oui, elle est un peu facile. Oui, elle est un peu niaise (et pourtant les personnages ne sont pas si jeunes). Autant de points qui m’ont d’ailleurs fait lever les yeux au ciel sans pour autant entacher mon plaisir de lecture. Ouf !

Mais, c’est vrai, on aurait pu croire qu’au vu du contexte relativement tendu, les héros auraient eu d’autres choses à penser que leurs sentiments. Apparemment pas ! Alors, si je ne suis pas totalement contre cette romance, j’aurais vraiment apprécié moins d’évidences et plus de nuances.

À quand le dernier tome ?

Machinations politiques, secrets liés à la magie, devenir des personnages, et plus particulièrement de Lin : malgré la romance, j’ai hâte de découvrir tout cela ! Et le dénouement de ce deuxième opus n’a fait que renforcer ma curiosité. 

Il faut dire qu’Andrea Stewart a le sens du rythme. L’Impératrice aux éclats d’os ne pouvait donc s’achever que sur un rebondissement digne de ce nom. Mais attention, il n’est en rien frustrant !

Bref, j’ai bien l’intention de découvrir la conclusion de cette formidable trilogie !

Autres livres d’Andrea Stewart

L’Empire d’écume, tome 1 : La fille aux éclats d’os, Andrea Stewart