Éditeur : Hachette Heroes
Date de sortie : 1er août 2022
Genres : dystopie, surréalisme
Synopsis
Une tour de mille étages où l’humanité est enfermée. Un homme s’y réveille, seul, amnésique, invisible, hanté par des images insoutenables de salles obscures, remplies de corps décharnés enchaînés les uns aux autres. Qui est-il ? Quelle est sa mission ?
Une société reconstituée dans tous ses excès, sous la tyrannie arbitraire et sadique du mystérieux Muller : tel est ce cauchemar dystopique incroyablement visionnaire écrit en 1929, qui pointe, avec une acuité douloureuse, toutes les dérives à venir : le contrôle des hommes et des cerveaux par les écrans, le culte de la personnalité poussé à son extrême, le délire de la surconsommation, l’exploitation des vices et des obsessions… Le tout traversé par des scènes qui évoqueront douloureusement les abominations à venir : camp de concentration, chambres à gaz, utilisation massive des drogues, des bas instincts, de la violence et des femmes…
Un livre majeur dont on ne ressort pas indemne.
Critique
Jamais deux sans trois
Après Destination Outreterres et Analog / Virtuel, les éditions Hachette Heroes m’ont proposé une nouvelle parution de leur collection Le Rayon imaginaire. Je veux bien évidemment parler de La Maison aux milles étages. À la fois sombre et dystopique, ce roman avait tout pour me plaire au premier abord.
Toutefois, ce que j’ignorais en dépit des quelques indices laissés par la maison d’édition, c’est qu’il appartient aussi au genre du surréalisme, que j’affectionne très peu. Alors, malgré des idées intéressantes et une construction minutieuse, je n’ai pas pris beaucoup de plaisir à ma lecture. Mais qui sait, ça sera peut-être différent pour vous ?
Le surréalisme à l’honneur
Visions oniriques, songes teintés d’horreur et douce folie : voilà ce qui se cache entre les pages de ce one-shot. Si l’histoire paraît complètement délirante à première vue, il suffit d’y regarder de plus près pour comprendre qu’elle cache une véritable profondeur.
Le hic ? Je l’ai dit plus haut, je n’aime pas le surréalisme. C’est aussi simple que ça ! C’est pour moi un genre qui s’intéresse moins à l’intrigue elle-même qu’à ce qu’elle dissimule. Bref, je n’étais pas la mieux placée pour apprécier ce roman, j’en ai bien peur !
Un style qui m’a donné le tournis
Avant de vous en dire plus, je tiens à rappeler que La Maison aux mille étages a été écrit en 1929. Malgré une traduction récente, on ne peut donc qualifier le style de moderne. Pour autant, je ne l’ai pas forcément trouvé vieillot.
En fait, c’est très fouillis. Mais volontairement fouillis. Les idées et les passages s’enchaînent très rapidement, il n’y a pas de place pour l’hésitation. S’attarder sur chaque détail est même inutile – sachant que l’univers est particulièrement dense -, l’important se cache dans les émotions des héros et dans les messages de l’auteur. C’est d’ailleurs ce que traduit la quatrième de couverture.
Une tour vertigineuse pour seul univers
Et ça, j’étais vraiment curieuse de le découvrir ! Verdict ? Je pense que c’est plutôt réussi. Jan Weiss ne manque pas d’imagination pour nous montrer la scène où tout se joue et puis nous révéler l’envers du décor. Pour concevoir des lieux à la fois perturbants et révélateurs de concepts très abstraits !
Mais tout comme le style, le résultat est un peu désorganisé. C’est un imbroglio qu’il est impossible de démêler, et tel n’est pas le but bien entendu. Sauf que j’étais en quête d’un monde, certes élaboré, mais aussi codifié. Dommage !
Je n’ai pas non plus trouvé ce que je cherchais dans l’intrigue
Ce que je voulais, c’était une dystopie et une rébellion. Or, La Maison aux mille étages est davantage un conte surréaliste et une dénonciation des pires travers de l’humanité. Je me répète, mais je n’étais pas en phase avec l’histoire dès le début.
Néanmoins, en toute objectivité, je dois le reconnaître : l’auteur narre une aventure aussi incroyable qu’horrible. Celle-ci dépasse la réalité elle-même pour déconstruire le cauchemar du héros à travers sa mission : provoquer la chute de l’antagoniste tyrannique et tout-puissant, Muller. Bien qu’elle semble simple, l’histoire se révèle donc complexe au niveau du sous-texte. Personnellement, j’en ai perdu la tête, et pas dans le bon sens du terme.
Le dénouement, un vrai flop ?
Aïe ! Autant je reconnais toutes les qualités du roman, même si je ne l’ai pas apprécié plus que cela, autant la fin me reste en travers de la gorge. J’aurais pourtant dû m’y attendre, car elle est en accord avec le côté surréaliste du récit et donc prévisible sous certains aspects, cependant j’ai progressivement perdu tout intérêt pour l’histoire au fil de ma lecture, alors…
Bref, je n’ai pas aimé le dénouement que j’ai trouvé trop facile !
13 décembre 2022 at 20 08 09 120912
Un livre qui a l’air d’être très particulier et pas pour tout le monde. Le surréalisme, ça passe ou ça casse avec moi, ça dépend vraiment de l’auteur.
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10 janvier 2023 at 23 11 51 01511
Eh bien, surréalisme qui date un peu alors, s’il faut préciser (mais je ne sais pas si ça t’aide lol).
C’est un roman vraiment particulier, même dans la forme et les dialogues. J’ai eu l’impression que l’auteur s’amusait à perdre son lecteur, tout en essayant de le tirer en avant. Étrange en somme ^^.
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16 janvier 2023 at 18 06 35 01351
J’aime bien quand l’auteur nous malmène un peu, un bon point pour que je lise ce livre !
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14 février 2023 at 21 09 15 02152
N’hésite pas à me faire signe si jamais tu te lances, je suis très curieuse de connaître les avis autour de ce livre… perturbant ^^.
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28 décembre 2022 at 18 06 48 124812
ouhhh ben je suis désolée pour cette déception… mais j’y trouve de quoi me plaire 🤭 J’ai bien fait de l’avoir acheté en décembre. Ça poursuivra mon marathon « maison », et j’aime bien ce qui est surréaliste.
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10 janvier 2023 at 23 11 42 01421
Je te souhaite de l’apprécier plus que moi, alors 😛.
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