Éditeur : Plume Blanche
Date de sortie : 7 novembre 2023
Genre : fantasy, aventures (young adult)

Synopsis

Jadis, Engélion, l’astre sacré illuminait le ciel lors de la Levée. Aujourd’hui, la tombée de la nuit annonce l’avènement des Damnés.

Dans le chaos de ce monde enchaîné et torturé, en proie à un homme aussi cruel qu’immortel, un murmure prophétique parle d’enfants avec l’extraordinaire pouvoir de manipuler l’engélion. Lilium est l’une d’entre eux.

Avis lecture

Rencontrer Justine Tiphagne…

C’est une véritable expérience, car il est difficile de résister à l’appel de son premier roman. Elle en parle tellement bien !

D’ailleurs, je ne suis pas la seule à avoir succombé au vu des nombreux avis qui sont apparus sur la toile avant même la sortie officielle de ce premier volet. Et oui, il était en avant-première au salon du livre de Wallonie, en 2022. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il a rejoint ma PAL.

Afin de savoir si j’allais acheter le tome 2 en avant-première, toujours au salon du livre de Wallonie, mais en 2023 cette fois, je me suis lancée il y a quelques mois dans cette lecture. Spoiler alert : oui, j’ai acheté le tome 2 !

Premières impressions

J’ignore pourquoi, mais je m’étais imaginé un monde d’inspiration médiévale. Or, le cadre de départ est plutôt urbain et la technologie relativement présente, ce qui n’est ni négatif ni positif en soi. Cependant, l’auteure a rapidement éveillé mon intérêt lorsque, la nuit, ses personnages doivent s’enfermer à double tour en espérant échapper aux Damnés…

La voilà, la vraie bonne surprise : les zombies ! Car oui, si vous l’ignoriez encore, sachez que j’adore les histoires de zombies – la preuve avec mon coup de cœur pour Les Somnambules de Chuck Wendig – tant qu’elles ne basculent pas dans le trop sanglant. De ce côté, aucun souci en ce qui concerne Engélion, rassurez-vous.

D’ailleurs, la saga porte bien son nom, car l’engélion est une forme de magie qui permet justement de repousser les Damnés. D’où vient-il et pourquoi l’héroïne est-elle capable de s’en servir ? Je ne vous en dirai pas plus, mais j’ai beaucoup aimé cet aspect de l’histoire.

Bien sûr, il reste pas mal de zones d’ombre que j’ai hâte de percer à jour dans les prochains volets. Vous l’aurez donc deviné, le worldbuilding est sans conteste un sacré atout à mes yeux !

Une intrigue classique, mais…

Soyons honnêtes : Engélion ne sort pas véritablement des sentiers battus. Une élue, une quête pour sauver le monde des Damnés et un antagoniste despotique : voilà qui constitue le cœur de ce premier volet. Rien d’original (pour l’instant du moins), toutefois je reconnais que c’est entraînant. Aventures, rebondissements, amitiés et mystères jalonnent le récit et on se laisse facilement prendre au jeu. 

Attention tout de même aux quelques raccourcis et stéréotypes qui pourraient déplaire à certains, moi la première. Même si j’ai passé un bon moment de lecture, j’admets volontiers que celle-ci n’est pas parfaite ; le scénario est parfois prévisible et la plupart des personnages manquent de profondeur, surtout au début. Ce qui m’amène au point suivant…

Héros et antagonistes n’échappent pas aux clichés du genre

Ces clichés sont sans nul doute assumés par l’auteure, néanmoins ils existent.

Lilium est l’archétype de l’héroïne qui ignore tout de ses pouvoirs, mais accomplira des miracles sans s’en rendre compte. Naturellement, elle est très courageuse. Bien qu’elle ne fasse pas partie de la résistance qui tente de s’opposer au Fenhir (l’antagoniste principal), elle n’hésite pas à agir lorsque ses proches, ou même de simples innocents, se trouvent en danger. Bref, elle est toujours pleine de bonnes intentions et cela peut se révéler agaçant par moments. Si l’on excepte ces quelques défauts, elle remplit parfaitement son rôle, justement parce qu’elle n’a aucun mal à se glisser, petit à petit, dans la peau d’une héroïne.

J’ai davantage tiqué concernant les antagonistes. Entre le tyran tout-puissant – le Fenhir, donc – et ceux qui le servent, j’ai pu constater que leur sadisme est aussi inutile que gratuit. Or, vous le savez, j’aime les méchants qui ont du sens, pas ceux qui font le mal par principe ou par envie. Heureusement, l’antagoniste principal gagne en nuances au fil des pages, j’ai donc hâte d’en savoir plus à son sujet !

En définitive, je sens que la suite marquera à coup sûr un tournant dans la saga. Malgré des débuts classiques, Justine Tiphagne a semé des indices qui promettent une richesse qu’on ne fait qu’effleurer dans Illuminer les cieux.