Éditeur : Bragelonne / Castelmore (collection BigBang)
Date de sortie : 18 mars 2020
Genre : fantasy politique (young adult)

Synopsis

Alors que la neige tient à distance les armées conquérantes du seigneur Ruven, Amalia Cornaro et la sorcière du feu Zaira tentent de changer le sort des mages de l’Empire raverrain, s’attirant l’inimitié des puissants prêts à tout pour garder le contrôle de la magie.

Mais durant la plus grande mascarade de la Cité Sérénissime, Ruven frappe au cœur même de l’Empire – une attaque dévastatrice visant ce qu’Amalia a de plus cher.

Pour avoir une chance de le vaincre, Amalia et Zaira devront affronter leurs pires cauchemars, révéler leurs plus noirs secrets et libérer le feu le plus destructeur de la sorcière…

Critique

Arrivera, arrivera pas ?

Après mon coup de cœur pour L’Héritière rebelle, j’étais véritablement impatiente de découvrir ce dernier opus. Il s’est malheureusement fait attendre suite à l’annonce du confinement – je pensais même ne jamais le recevoir ! -, mais le colis est finalement parvenu à bon port. Je remercie donc les éditions Bragelonne pour l’envoi.

Une fois le livre entre mes mains, je n’ai pas pu attendre ! J’ai dévoré ce petit pavé en quelques jours à peine, et je ne suis pas déçue. Cette trilogie, malgré un premier volet un peu en-dessous des suivants, m’a littéralement conquise !

Pas de répit pour les braves

Alors qu’elles viennent tout juste de rentrer à Raverra, Amalia et Zaira font face à de nouveaux problèmes : une mort suspecte, des disparitions et une tentative d’empoisonnement. Sans compter le projet de réforme des Faucons auquel la fille de la Contessa accorde beaucoup de temps et d’énergie.

L’intrigue redémarre donc sur les chapeaux de roues, et ce n’était pas pour me déplaire. Encore une fois, Melissa Caruso fait montre d’un véritable talent pour tisser les fils de son scénario et attiser l’intérêt du lecteur… jusqu’au grand bouleversement ! Et même si je savais qu’il viendrait de Ruven, que ce dernier n’en avait pas terminé avec Amalia, je me suis quand même fait avoir. Que du bonheur !

Un antagoniste qui fait froid dans le dos…

Ruven est toujours là où on ne l’attend pas. C’est pour cette raison qu’il est difficile, voire impossible, de deviner ce qui va se passer dans ce troisième numéro, contrairement au premier. En fait, il est l’antagoniste parfait, suffisamment retors pour élaborer des plans complexes et suffisamment insensible pour ne reculer devant aucun sacrifice.

Peut-être est-il un chouia trop machiavélique mais, pour une fois, je ne m’en plains pas. L’auteure a su construire son personnage au fil des tomes et l’on comprend finalement que le pouvoir, celui qui dépasse l’entendement même chez les Hauts Ensorceleurs, lui a simplement fait perdre la tête. J’adhère complètement !

…et des héros prêts à tout !

Parce que Ruven s’en prend à ce qu’elle a de plus cher, Amalia n’a d’autre choix que de partir en guerre. Dans L’Empire libéré, elle achève ainsi sa transformation et devient un symbole de force, de détermination et, surtout, de pouvoir. La voir évoluer dans les hautes sphères de Raverra, et même du Vaskandar, a été un plaisir !

J’ai également apprécié retrouver Kathe, ses innombrables jeux et sa vérité cachée. Ce personnage est toujours aussi fascinant, plus encore maintenant qu’il dévoile à demi-mot ses intentions !

Enfin, n’oublions pas Zaira qui opère enfin le tournant que j’espérais. De sorcière capricieuse, elle est devenue une femme capable de comprendre la nécessité de protéger une nation au détriment des libertés individuelles. Même si, bien sûr, il est indispensable de trouver un équilibre entre les deux !

Mais, surtout, c’est la première fois qu’elle prend la mesure de ses pouvoirs et se décide à les utiliser volontairement, et non pas sous l’impulsion d’un sentiment fort. Et la première fois que son franc-parler m’a vraiment fait sourire !

Les vrais atouts se cachent dans les détails

Si je ne vous ai pas encore convaincus de vous lancer dans cette série, que puis-je ajouter ? Ah, peut-être que le système de magie est assez fouillé pour être crédible ? Quand j’y pense, c’est étonnant pour du young adult. En effet, dans Les Faucons de Raverra, il ne suffit pas de claquer des doigts pour réaliser l’impossible. En bref, j’ai adoré comprendre les règles qui régissent les différentes formes de magie !

De plus, moi qui déteste habituellement les triangles amoureux, j’ai suivi les péripéties sentimentales d’Amalia avec beaucoup d’intérêt. Mieux encore, l’auteure n’a pas cédé à la facilité et m’a agréablement surprise.

C’est donc avec un pincement au cœur que j’ai terminé l’aventure, malgré un dénouement tout à fait plaisant. En fait, je ne pensais pas apprécier autant cette trilogie, je suis donc triste de quitter son univers. Néanmoins, dans ses remerciements, Melissa Caruso n’exclut pas la possibilité d’y revenir, alors… croisons les doigts !

Du même auteur

Les Faucons de Raverra, tome 1 : La Sorcière captive, Melissa Caruso
Les Faucons de Raverra, tome 2 : L’Héritière rebelle, Melissa Caruso