Éditeur : Plume Blanche (collection Plume Noire)
Date de sortie : 6 juillet 2021
Genre : dark fantasy

Synopsis

L’heure des révélations est terminée.
Il est temps désormais pour Seïs et Naïs de faire face à leur destin.
Temps pour les Tenshins d’affronter les conséquences de leurs actes.
Temps pour le Porteur de Mort d’achever un nouveau cycle…

Critique

Une saga se termine…

Quand j’ai débuté le premier tome du Porteur de Mort, j’étais loin de me douter que je guetterai avec impatience la parution des volets suivants. Loin de me douter que cette saga deviendrait l’une de mes références en matière de dark fantasy. Et pourtant, quelques années plus tard, me voilà prête à acheter l’entièreté du pack Plume Blanche 2021, qui comporte pas moins de 13 romans, juste pour avoir la chance de lire le dernier volume en avant-première… Oui, rien que ça !

Mais cette dépense en valait-elle vraiment le coup ? Eh bien, si vous m’aviez posé cette question au moment où je refermais Retour aux sources, j’aurais été bien incapable de vous répondre, tout simplement parce que je m’étais complètement oubliée durant ma lecture. D’ailleurs, c’est pour moi la force des meilleures séries qui m’ont accompagnée jusqu’ici, telles que Harry Potter, La Passe-Miroir ou, dans un registre plus adulte, L’Assassin royal : leur capacité à me happer au point que le monde autour de moi n’existe plus.

Ainsi, après avoir tourné la dernière page, j’ai ressenti comme un grand vide. Ce n’est que quelque temps plus tard que les ressentis ont déferlé ! Et… quelle claque !

Seïs, anti-héros au grand cœur

Au début de l’histoire, Seïs est en quête d’une solution pour contrôler l’emprise des Astories sur son âme. Si l’action n’est pas à son comble, son introspection est la bienvenue. En effet, jusqu’à présent, Seïs refusait de s’intéresser à lui-même, de s’attarder sur ses sentiments, pensant ainsi se protéger. Néanmoins, il n’a d’autre choix que de se réconcilier avec toutes les facettes de sa personnalité s’il espère vaincre ses démons…

Pour la première fois, Angel Arekin met son personnage à nu. Même s’il demeure un anti-héros par certains aspects, il se révèle finalement dans toute sa complexité, et j’ai beaucoup apprécié le découvrir ainsi. Comment ne pas lui pardonner ses erreurs, lorsque l’on en comprend enfin les origines ?

Le passé nous livre ses secrets

Je vous le rappelle, Retour aux sources est le dernier tome de la saga. L’auteure nous accorde donc toutes les réponses – ou presque, mais j’y reviendrai – au fil des pages noires, particulièrement nombreuses. Et j’ai adoré cette plongée dans un autre temps !

Chaque phrase est une révélation, chaque dialogue une dague dans le cœur. Lorsque j’achevais un chapitre, une nouvelle pièce du puzzle venait compléter l’ensemble. Jusqu’à la dernière page, Angel Arekin confère un nouvel éclairage à son intrigue. Quel talent ! Je pense d’ailleurs relire l’entièreté de la saga un jour, afin de comprendre toutes les ramifications entre présent et passé.

Les autres personnages ont pris un chemin auquel je ne m’attendais pas

Si la première partie du roman est dédiée à Seïs, Naïs revient très rapidement dans la seconde. Fidèle à elle-même, elle fait son maximum pour protéger Rayne et trouve des excuses à Seïs. Néanmoins, ce dernier tarde à rentrer, mettant en péril le fragile équilibre de cette famille recomposée.

En définitive, Rayne s’est révélé être un adolescent comme les autres. Son attitude m’a profondément déçue, mais qu’attendre d’un garçon dont le père a fui ses responsabilités parentales ? Bref, je le reconnais, son évolution est logique. 

Mais ce n’est pas le cas de celle de Noterre, selon moi. D’homme prêt à tous les sacrifices pour abattre ses ennemis, il perd de son mordant pour se montrer plus… conciliant ? Incroyable ! Plus incroyable encore est la capacité de Naïs à lui pardonner ses fautes. Je l’admets, j’aurais préféré que Noterre conserve son statut de « méchant pour les bonnes raisons ». Cependant, les changements qui le caractérisent apportent beaucoup à l’histoire !

Et les Tenshins ?

Ils ne cesseront jamais de traquer Seïs, seul homme capable de renverser leur pouvoir établi depuis des siècles. Il est donc essentiel de les arrêter et, par ce biais, de détruire les Astories. Mais comment !?

Pour être honnête avec vous, je redoutais d’être déçue à ce propos. En effet, plus l’histoire avançait, plus elle s’éloignait d’une possible conclusion. La lutte contre les Tenshins semblait sans issue, et pourtant… Angel Arekin est parvenue à clore son récit, certes pas de la manière que j’avais imaginée, mais elle l’a fait. Je l’avoue, j’aurais apprécié que ce passage soit davantage développé, mais il est vrai que ce dernier numéro est déjà suffisamment épais. Et puis…

…ce n’est pas vraiment terminé !

Au vu du dénouement, il est évident que cet univers a encore beaucoup de choses à révéler. C’est pourquoi l’auteure a prévu des spin-offs et j’ai hâte de m’y plonger ! Le Porteur de Mort est donc une fresque grandiose qu’Angel Arekin a dessinée, tome après tome, et qui s’étendra bien au-delà de sa propre fin…

Du même auteur

Le Porteur de Mort, tome 1 : L’Apprenti, Angel Arekin
Le Porteur de Mort, tome 2 : Tenshin, Angel Arekin
Le Porteur de Mort, tome 3 : Le Lion blanc, Angel Arekin
Le Porteur de Mort, tome 4 : Poursuite, Angel Arekin
Le Porteur de Mort, tome 5 : Le Prisonnier, Angel Arekin

Ombres, Angel Arekin